À l'issue de son hospitalisation, le conducteur impliqué dans la mort d'un piéton à Beauvais a été mis en examen et placé en détention provisoire ce vendredi 13 septembre 2024. Les analyses toxicologiques ont révélé la présence de 2,71 grammes par litre de sang et la présence de cocaïne. Il est déjà connu de la justice.
Le conducteur impliqué dans l'accident mortel qui a entraîné la mort de Moussa à Beauvais a été mis en examen et placé en détention provisoire ce vendredi 13 septembre 2024.
"Les analyses toxicologiques issues des prélèvements réalisés sur le conducteur révélaient un taux d’alcool de 2,71 grammes par litre de sang ainsi que la présence de cocaïne", révèle Frédéric Trinh, procureur de la République de Beauvais, dans un communiqué.
Le conducteur admet avoir bu
À l’issue de son hospitalisation, le conducteur avait été placé en garde à vue. Il a admis devant les enquêteurs avoir conduit à grande vitesse, "après avoir bu plusieurs canettes en affirmant ne pas se souvenir du moment de l’accident".
Le procureur note que plusieurs témoins déclaraient qu'il avait "bu une grande quantité de whisky quelques minutes avant les faits". Par ailleurs, son casier judiciaire porte la mention de cinq condamnations, "notamment pour avoir commis des infractions de la même nature".
Un piéton tué
Pour rappel, samedi 7 septembre 2024, Moussa a été fauché par un véhicule qui roulait à une vitesse excessive, rue de Bretagne à Beauvais. Les deux occupants avaient également été blessés. Le parquet de Beauvais a ouvert le même jour une procédure judiciaire, "confiée au service local de police judiciaire de la ville".
Plusieurs chefs d'accusation ont été retenus : "homicide involontaire aggravé par la conduite sous l’empire d’un état alcoolique, l’usage de produits stupéfiants et malgré la suspension du permis de conduire", "blessures involontaires aggravées par les mêmes circonstances" et "défaut de maîtrise".
La mort de ce commis de cuisine avait provoqué un émoi dans la ville. Le jeune homme était "apprécié", "très avenant", décrit le maire, Franck Pia, qui s'est dit "bouleversé par sa disparition". À ses yeux, "c'est absolument intolérable qu'on puisse engager la vie de nos concitoyens, des enfants notamment". L'édile a également annoncé un durcissement des contrôles routiers dans la ville.