Manifestation de policiers à Beauvais: "Si Castaner est vraiment le premier flic de France, qu'il défende ses effectifs"

Les policiers sont en colère. Ce mardi 16 juin, une soixantaine d'entre eux se sont rassemblés devant la préfecture de Beauvais pour dénoncer les méthodes du ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner. 

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Des dizaines de voitures de police convergent vers la préfecture de l'Oise à Beauvais. Dans le vacarme des sirènes et les lumières des gyrophares, ils sont une soixantaine de policiers mobilisés pour cette manifestation surprise en réaction aux dernières déclarations du ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner. 

"On demande les excuses de Christophe Castaner"

"Cette manifestation s'inscrit dans le mouvement national qui est parti des annonces de Christophe Castaner, explique Yves Marigno, secrétaire départemental Unité SGP Police. On demande simplement des excuses de la part du ministre". Le 8 juin dernier, après un week-end de mobilisation contre les violences policières, le premier flic de France avait annoncé l'abandon de la clé d'étranglement comme méthode d'interpellation. 

"La méthode de la prise par le cou, dite de l’étranglement sera abandonnée et ne sera plus enseignée dans les écoles de police et de gendarmerie. C’était une méthode qui comportait des dangers", avait affirmé le ministre lors d'une conférence de presse.
 

Une semaine plus tard, ce lundi 16 juin : volte-face des autorités. Le ministère de l'Intérieur revient sur cette décision. Dans un communiqué, le directeur de la police nationale explique que la technique de la clef d’étranglement reste maintenue, en attendant la mise en place d’une autre méthode.

"On est complètement dans le flou, déplore Arnaud Duriaux délégué départemental UNSA de l'Oise. Un jour on nous dit qu'on ne peut pas utiliser la technique d'étranglement, le lendemain on a le droit..." 

La clé d'étranglement est "la seule technique qui a prouvé son efficacité"

Les policiers défendent l'utilisation de cette technique : "C’est la seule technique qui a prouvé son efficacité. C’est le dernier rempart pour interpeller un individu virulent", explique Yves Marigno. Arnaud Duriaux abonde dans son sens : "Ce n’est pas une technique qu’on utilise à tout bout de champ. On l’utilise lorsqu’on a affaire un individu qui ne se laisse pas interpeller, qui est alcoolisé, drogué ou violent, rappelle-t-il. Elle est utilisée que sur des personnes extrêmement récalcitrante. C’est aussi une technique qui nous permet de nous protéger".

"Un ras-le-bol général"

Partout en France, les syndicats policiers se mobilisent. "C'est un ras le bol général après ces cinq dernières années, marquées par les attentats, les gilets-jaunes", analyse le délégué départemental UNSA. En signe de protestation ce mardi, les fonctionnaires de police ont accroché leurs menottes aux grilles de la préfecture de l'Oise.

"On a besoin d’un ministre de l’Intérieur qui soutient les policiers quand ils en ont besoin, condamne Yves Marigno. Quand un collègue est violent, ou raciste il doit être sanctionné et il n’a rien à faire chez nous. S’il est vraiment le premier flic de France, qu’il défende ses effectifs".

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