La rumeur d'une étape du Tour de France 2018 au départ de Compiègne courait depuis plusieurs semaines. Les élus et les commerçants se réjouissaient des éventuelles retombées économiques et de l'impact sur l'image de la ville. Finalement, Compiègne ne fait pas partie du parcours.
Pour Compiègne, c’est la douche froide. La municipalité avait déployé de gros efforts pour convaincre l’ASO (Amaury Sport Organisation) de la choisir comme ville-départ d'une étape du Tour de France 2018.
Il y a quelques semaines encore, elle se disait prête à investir 150 000 euros pour ça. De nombreuses chambres d'hôtel étaient déjà pré-réservées... La rumeur semblait vraiment se confirmer. Pourtant ce mardi, lors de l’annonce officielle du parcours du Tour de France, Compiègne n’a pas été citée.
Déception sur déception
Dans un premier temps, la mairie espérait être la ville-départ de la dernière étape, qui arrive à Paris. L’année du centenaire de la fin de la Grande Guerre, le défilé des coureurs devant la clairière de l’Armistice aurait été un symbole fort. Ce premier espoir est tombé à l’eau lorsque l’ASO s’est penché de plus près sur les itinéraires. « Paris-Compiègne, ça fait 80 kilomètres de route. Il faut ajouter à cela le parcours obligatoire dans Paris, et ça faisait beaucoup trop long pour une dernière étape. », regrette Christian Tellier, adjoint au maire en charge des sports.
Est alors apparue l’idée d’une étape Compiègne-Roubaix le 15 juillet, juste après l’étape d’Amiens. Un clin d’œil à la course Paris-Roubaix, qui part de Compiègne depuis 40 ans. Dans les rues et les commerces, on imagine déjà les retombées sur le tourisme, l’économie et l’image de la ville.
Question de calendrier
« Mais le 6 octobre, comme je n’avais pas de nouvelles de l’ASO, j’ai appelé Christian Prudhomme, le directeur du Tour de France, pour lui demander si on était toujours en lice. », raconte Christian Tellier. C’est ainsi que l’élu municipal apprend que sa ville se verra privée de Tour de France… à cause de la coupe du monde de football.
« L’organisation s’est aperçue que cette étape tombait le même jour que la finale de la coupe du monde de foot, qui sera retransmise à 17h sur les chaînes françaises. », explique l’élu. « Il aurait fallu que l’étape finisse à 16h, mais c’était impossible. L’étape devait faire plus de 200 kilomètres, avec une partie pavée, ça voulait dire au moins 5h pour les cyclistes. Trop long pour finir avant le match… » L’ASO s’est alors rabattue sur Arras, ce qui permet de faire une étape de 150 kilomètres environ.
Parier sur l'avenir
Mais Christian Tellier a décidé de ne pas baisser les bras, et promet que la ville va redoubler d’efforts pour les autres compétitions. « Les sportifs sont déçus, et moi aussi je suis déçu, forcément. Mais on va essayer de rebondir l’année prochaine en postulant pour une étape. Le Tour 2019 partira de la Belgique, donc il y a de grandes chances qu’il passe par les Hauts-de-France ! ».
Autre solution de repli : les Jeux Olympiques de 2024. Il y a quelques semaines, l'élu nous confiait son ambition de faire de Compiègne une base arrière pour les équipes olympiques qui viendront s’entraîner en France. « Je suis en train de travailler à ce qu’on apparaisse comme un des candidats idéaux », ajoute-t-il. On n’en saura pas beaucoup plus pour le moment… Réponse dans quelques années.