En partie ravagée par un incendie en mars, l’école de Coudun (Oise) n’a pu rouvrir, et les élèves ont fait leur rentrée dans des bungalows. À Rethonvilliers (Somme) au contraire, l’école fermée depuis 18 ans a repris du service, avec l’ouverture d’une classe de CE1.
Dans l’Oise, 89 307 écoliers ont fait leur rentrée lundi 2 septembre. Parfois dans des conditions un peu particulières. Ainsi à Coudun, près de Compiègne, l’école en partie détruite par un incendie le 21 mars dernier n’a toujours pas été reconstruite. Comme depuis le mois de mai, c’est donc dans des préfabriqués que les élèves ont fait leur rentrée des classes.
Et vu l’avancée du dossier, les bungalows risquent de rester là encore un bout de temps. "Au départ c’était parti pour neuf mois de location, tel que c’est parti ce sera peut-être 12, peut-être 16. Ce qu’on ne trouve pas normal, c’est qu’à ce jour il n’y ait toujours pas de retour des assurances", déplore Serge De Araujo, président de l’association des parents d’élèves de Coudun. Car les experts tardent à se prononcer sur les travaux à réaliser, ce qui repousse ces derniers.
Malheureusement, la situation coûte cher à la petite commune de 1 000 habitants, qui doit faire face à une dépense imprévue et conséquente : 85 000 euros pour une location de neuf mois. Pour récolter des fonds, une cagnotte a été ouverte en ligne, et un gala de solidarité est organisé par la mairie et les parents d’élèves vendredi 6 septembre. La communauté de communes du Pays des sources a également accordé une aide de 25 000 € à la ville de Coudun.
À Rethonvilliers, l'école rouvre 18 ans après
À Rethonvilliers dans la Somme, rentrée particulière aussi, mais pour des raisons bien différentes. Dans cette petite commune de 367 habitants, la cloche de l’école résonne à nouveau, après 18 ans de silence. Avec le dédoublement des classes, un dispositif réservé aux zones de réseaux d’éducation prioritaire, une classe de CE1 a pu rouvrir : elle accueille 11 enfants, auxquels leur maître va pouvoir consacrer toute son attention.
"Quand j’ai choisi cette école, je savais que je n’aurai que 11 enfants. Pour travailler c’est beaucoup mieux, j’ai de la chance par rapport aux autres collègues", souligne sourire aux lèvres Benoît Antiochus, professeur des écoles.
Pour l’heure, les enfants sont dans une salle provisoire, la salle de classe n’étant pas encore prête. Avertie au mois de mai, la mairie a dû faire au plus vite pour réaliser les travaux nécessaires dans un établissement à l’abandon depuis 2001, qui ne servait plus que de remise. La nouvelle salle de classe sera accessible en janvier. Coût de la remise aux normes : 35 000 euros, dont 40% pris en charge par une dotation de l’Etat. Un investissement rare, à l'heure où les classes ont plutôt tendance à fermer.