Dans l'Oise, la vaccination chez les Restos du Coeur, au service des plus précaires

Le centre des Restos du Coeur de Compiègne a noué un partenariat avec l'Assurance maladie pour vacciner les personnes accueillies directement sur les lieux de distribution. Le département de l'Oise tente de rattraper le retard sur la moyenne nationale de sa couverture vaccinale.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Après avoir récupéré leur colis alimentaire habituel, les personnes accueillies par le centre des restaurants du coeur de Compiègne ont pu recevoir leur vaccin.

Ce 17 août, c’est la deuxième injection qui est réalisée par les infirmières bénévoles, dans le cadre de l’opération "Aller vers" engagée par l’Assurance Maladie, l’ARS et la Préfecture. Les 20 et 23 juillet, 70 bénéficiaires avaient reçu une première dose. L’objectif est d’accélérer la stratégie de vaccination, en favorisant la prise de rendez-vous des plus fragiles, ou comme ici, proposer un centre de vaccination éphémère sur place.

Il y a encore une partie de la population éloignée des parcours de soin, et en difficulté avec le numérique. Ici, les personnes accueillies ont une relation de confiance avec les bénévoles, ils se sentent rassurés

Bruno Cauchy, directeur des Restos du cœur de l'Oise

Si l’élargissement du pass sanitaire a convaincu certains récalcitrants dans la population française de se faire vacciner, Bruno Cauchy estime que la mesure n’a pas produit cet effet chez les bénéficiaires. "Ce sont des gens qui n’ont pas les moyens d’aller au restaurant, prendre l’avion ou le tgv, aller au cinéma, etc. Ils ne se sentent pas concernés par le pass sanitaire."

Alors, se faire vacciner sur un lieu familier, cela pourrait convaincre. Mais pas question pour autant d’insister avec les plus sceptiques, souligne Bruno Cauchy : "on ne veut pas se lancer dans un débat, parfois stérile, il ne faut pas braquer les gens et briser ce lien privilégié que nous avons."

L’idée n’est pas non plus de transformer les centres d’action en centre de vaccination, "il est difficile de trouver des équipes de bénévoles pour la vaccination, on le fait quand cela est possible sur des opérations ponctuelles. Tous nos centres ne sont pas adaptés pour ce type d’opération", ajoute le directeur départemental des restos du coeur.

D’autres opérations similaires

Plusieurs opérations de prises de rendez-vous par la CPAM dans les structures des restos de coeur ont eu lieu, dans l’Oise, mais aussi dans la Somme comme à Amiens, dès le mois de juin. La Somme fait partie des départements pilotes pour cette opération.

Une expérience qui pourrait se renouveler à la rentrée dans d’autres centres des Restos du Coeur, comme à Beauvais, ou avec d’autres partenaires sociaux comme Emmaüs ou encore le Secours Populaire, en plus du démarchage téléphonique et des centres de vaccination mobile. En septembre, la Caisse Primaire d’Assurance Maladie mettra en place un partenariat avec l’Université Picardie Jules Vernes (UPJV) et le Crous, pour accompagner les jeunes vers le chemin de la vaccination.

"La couverture vaccinale est en deçà des espérances, en particulier dans le département de l’Oise, et cela se ressent sur le taux d’incidence. Il faut travailler sur les plus jeunes, qui représentent la part de la population la moins vaccinée", explique Virginie Pelagali, pilote de la mission "Aller vers" à la Caisse Primaire d'Assurance Maladie (CPAM) de l’Oise.

Sur la semaine du 2 au 8 juillet, dans l’Oise le taux d’incidence était de 116,8. Dans les Hauts-de-France, sur la même semaine, il était de 122,2. "Depuis mars, grâce aux efforts de chacun, le taux de la population ayant reçu une première injection dans le département de l’Oise est passé de 49,8% à 63,8%" ajoute Virginie Pelagali.

L'Oise enregiste aujourd'hui une augmentation des injections par semaine de 0,2% de plus que la moyenne nationale. 

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information