Dans le cadre d'une enquête pour abus de biens sociaux et favoritisme, le PDG de l'entreprise de gestion de déchets Paprec a été mis en examen. Le maire de Compiègne Philippe Marini a été placé en garde à vue à ce sujet mais est ressorti libre.
Le 31 mai, six personnes ont été placées en garde à vue dans le cadre d'une enquête sur l'attribution d'un marché public dans le secteur du traitement des déchets. Parmi elles, le maire de (LR) de Compiègne et ex-sénateur Philippe Marini, dont la garde à vue a été levée le lendemain en fin d'après-midi. "Il a été laissé libre à l'issue mais s'est vu remettre une convocation afin d'être entendu ultérieurement par le magistrat instructeur", indique le parquet de Paris.
Soupçons d'abus de bien sociaux, de blanchiment, de corruption
Trois autres personnes ont été mises en examen dans ce dossier, dont Jean-Luc Petihuguenin, le PDG de Paprec. L'affaire porterait sur un appel d'offre remporté en 2017 par cette entreprise pour la construction d'un centre de tri des déchets dans l'Oise, pour un montant évalué à 36 millions d'euros.
"M. Petithuguenin a été mis en examen des chefs d'abus de biens sociaux, de blanchiment, de corruption, de recel de favoritisme et d'entente illicite", précise le parquet. Contacté pendant la garde à vue de son client, l'avocat du PDG, Me Jean-Pierre Versini-Campinchi, avait indiqué que Jean-Luc Petithuguenin avait demandé sa mise en examen. "C'est une décision qu'il a prise pour avoir accès aux pièces du dossier. C'est le seul moyen procédural français d'avoir accès au dossier", avait-il expliqué.
Contacté, Philippe Marini n'a quant à lui pas souhaité s'exprimer. Pour rappel, des perquisitions avait été menées en mai 2021 à son domicile et dans les locaux de l'Agglomération de la Région de Compiègne dans le cadre de cette même enquête.