Placé en garde à vue le 31 mai dans le cadre d'une enquête pour corruption et favoritisme en lien avec la gestion de déchets, le maire LR de Compiègne et ex-sénateur Philippe Marini est sorti libre ce mercredi 1er juin dans l'après-midi.
Ce mardi 31 mai, à 9h, le maire (LR) de Compiègne a été placé en garde à vue dans le cadre d'une affaire portant sur l'attribution d'un marché public dans le secteur du traitement des déchets. D'après son directeur de cabinet, il en est sorti plus de 24h plus tard, libre et sans avoir été mis en examen.
L'ancien président de la commission des Finances du Sénat a été entendu par les gendarmes de la section de recherches de Paris dans le cadre d'une information judiciaire ouverte pour "favoritisme", "corruption", "prise illégale d'intérêts" et "entente illicite" en novembre 2020.
Le PDG de Paprec également en garde à vue
Cinq autres personnes auraient également été mises en garde à vue en même temps que lui. Parmi elles, figure le patron de l'entreprise Paprec. Cette dernière avait, selon le Parisien, remporté en 2017 un marché portant sur la construction d'un centre de tri de déchets dans l'Oise pour un montant évalué à 36 millions d'euros.
Contacté par nos soins, Me Jean-Pierre Versini-Campinchi, l'avocat du PDG de Paprec, Jean-Luc Petithuguenin, estime que son client "s'y attendait". "Il a été décidé qu'il ne dirait rien aux enquêteurs", usant "du droit constitutionnel de se taire, puisqu'il n'a pas accès à un dossier dont il ne comprend rien", explique l'avocat. "Cela fait un an qu'on lui tourne autour. Jean-Luc Petithuguenin demande sa mise en examen. C'est une décision qu'il a prise pour avoir accès aux pièces du dossier. C'est le seul moyen procédural français d'avoir un avocat et un accès au dossier", ajoute Me Versini-Campinchi.
Dans le cadre de la même enquête, des perquisitions avaient été réalisées en mai 2021 dans les locaux de l'Agglomération de la région de Compiègne et au domicile de Philippe Marini.