Les boutons "MonShérif" sont des dispositifs de sécurité connectés. Ils permettent aux personnes victimes de violence d’alerter discrètement leurs proches. Dans l’Oise, la préfecture a annoncé le déploiement de 50 boutons sur le territoire pour lutter contre les violences intrafamiliales.
C’est un carré de 2,5 cm de côté qui pourrait sauver la vie de nombreuses personnes. La préfecture de l’Oise a annoncé samedi 17 juillet le financement et le déploiement de 50 boutons d’alerte connectés "MonShérif" au bénéfice des membres de l’association France Victimes au sein du tribunal judiciaire de Compiègne.
Madame la préfète de l'Oise a souhaité soutenir la proposition de Madame le procureur de la République visant à expérimenter un nouveau dispositif opérationnel […] permettant aux victimes de violences d'alerter en toute discrétion leurs proches, lesquels pourront prévenir les forces de l'ordre pour une intervention immédiate.
Ces boutons d’alerte ont déjà été expérimentés dans d’autres départements de France tels que l’Yonne (Bourgogne), l’Ain (Rhône-Alpes), ou encore la Seine-et-Marne (Ile-de-France).
Comment fonctionne ce bouton d’alerte ?
Cet outil, lancé en 2016 par l’entreprise Domie Digital, fonctionne comme un garde du corps rapproché. Miniature et quasiment invisible. Il peut se clipser sur soi ou être glissé dans une poche. Et peut même prendre la forme d’un bijou ou d’un porte-clés. Il est connecté par Bluetooth au téléphone portable de la victime et en un clic, il permet d’envoyer des alertes géolocalisées à des proches en cas de menace.
À destination des femmes victimes de violences intrafamiliales, il s’ajoute à des dispositifs déjà existants comme le téléphone grand danger ou le bracelet anti-rapprochement.
Récolter des preuves
Ce dispositif possède également une fonction majeure :
Outre un système de géolocalisation du bénéficiaire avec le déclenchement de l’alerte par le bénéficiaire du bouton "MonShérif", Madame Dominique Brogi, directrice fondatrice de la SAS Domie Digital, a développé un dispositif innovant permettant d'enregistrer d'éventuels éléments de preuve.
En effet, via un clic long sur le bouton, il est possible d’enregistrer l’ambiance sonore autour de soi. Des éléments qui pourront servir au tribunal.
Un bilan de l'expérimentation lancée par la préfecture de l'Oise sur l'arrondissement judiciaire de Compiègne sera dressé courant janvier 2022.