Violences urbaines à Compiègne : le conducteur de la voiture mis en examen

Suite aux épisodes de violences urbaines qui ont touché des fonctionnaires de police et le commissariat, dans la nuit du 7 au 8 août, le conducteur de la voiture a été déféré et placé en détention provisoire. Il comparaîtra jeudi 11 août. Les deux autres personnes placées en garde à vue ont été libérées.

Le premier épisode de violence a éclaté au square Berlioz vers 23h15, le dimanche 7 août, dans le quartier du Clos des Roses, qui a déjà été plusieurs fois le théâtre d'affrontements entre certains jeunes et des forces de l'ordre depuis l'hiver dernier. Des policiers qui patrouillaient en voiture ont reçu des projectiles. Une fois le calme revenu, ils ont pu retourner à l'hôtel de police.

À minuit, les fonctionnaires de police ont entendu des tirs de mortiers d'artifice, qui visaient le commissariat et ont atterri dans la cour intérieure. "Ils ont entendu un véhicule en train de prendre la fuite et ont alors tenté de le prendre en chasse, expliquait la procureure de la République de Compiègne Marie-Céline Lawrysz. "Ils ont suivi le véhicule jusqu'au Clos des Roses, et sur place ils ont été à nouveau pris à partie par plusieurs groupes d'individus." Les cinq fonctionnaires de police ont reçu des pavés, des bouteilles de verre et des mortiers d’artifice.

"Selon un fonctionnaire de police présent au moment des faits, un des assaillants est allé récupérer un pavé dans une voiture avant de le lancer sur ses collègues. Puis ils ont pris la fuite dans ce véhicule et ont été interpellé quelques mètres plus loin : le conducteur et les deux passagers. Mais un des assaillants a réussi à prendre la fuite", explique la procureure de la République de Compiègne. Plusieurs pavés ont été retrouvés dans le véhicule.

Les deux passagers, placés en garde à vue, ont été libérés faute de preuves. Le conducteur du véhicule été placé en détention provisoire et comparaîtra jeudi. Il est poursuivi pour complicité de violences volontaires contre des dépositaires de l’ordre public et refus d’obtempérer.