Trois épisodes de violences urbaines ont éclaté à Compiègne dans la nuit du 7 au 8 août. Trois individus ont été placés en garde à vue.
Le premier épisode de violence a éclaté au square Berlioz vers 23h15, dans le quartier du Clos des Roses, qui a déjà été plusieurs fois le théâtre d'affrontements entre certains jeunes et des forces de l'ordre depuis l'hiver dernier. Des policiers qui patrouillait en voiture ont reçu des projectiles. Une fois le calme revenu, ils ont pu retourner à l'hôtel de police.
À minuit, les fonctionnaires de police ont entendu des tirs de mortiers d'artifice, qui visaient le commissariat. "Ils ont entendu un véhicule en train de prendre la fuite et ont alors tenté de le prendre en chasse, explique la procureure de la République de Compiègne Marie-Céline Lawrysz. Ils ont suivi le véhicule jusqu'au Clos des Roses, et sur place ils ont été à nouveau pris à parti par plusieurs groupes d'individus qui ont jeté des projectiles de type pavés et mortiers d'artifice."
Trois individus ont été interpellés et placés en garde à vue. La procureure précise que l'on ne connaît pas encore leur degré d'implication et que leur garde à vue va être prolongée.
Dans un communiqué, le maire (LR) de Compiègne Philippe Marini laisse entendre que les violences sont des représailles envers les forces de l'ordre qui "multiplient les opérations afin de perturber le trafic" de drogue. "Ceci est inacceptable. Les forces de police font un travail remarquable et prennent des risques tous les jours pour assurer notre sécurité. Je salue leur courage et leur détermination, a-t-il ajouté. Ces intimidations n'arrêteront pas notre résolution à lutter contre tous les trafics. Nous continuerons à multiplier les opérations dans nos quartiers et nous ne relâcheront pas la pression." Il demande par ailleurs des renforts de policiers nationaux pour faire face à la situation.