Mercredi 19 août, le personnel d'une ambulance transportant un patient sous oxygène a été pris à partie par un automobiliste à Creil. Choqué, et blessé, le conducteur a porté plainte.
Vitre brisée, pare-brise endommagé... Mercredi 19 août, deux ambulanciers de la compagnie amiénoise SOS Ambulance, ont été agressés par un automobiliste, alors qu'ils transportaient une personne sous oxygène, jusqu'à l'hôpital de Creil.
La scène s'est déroulée à Creil, sur la D1016. Il était 14h10 quand l'ambulancier Nicolas Legris et son collègue ont été agressés. "Le véhicule devant nous roulait lentement. Je lui fais des appels de phares puis je me décide à le doubler", explique-t-il. Une action qui ne semble pas avoir plu au conducteur de la voiture, une Renault Espace grise. Il décide d'accélerer, double l'ambulance et lui fait une queue de poisson. "Il touche le pare-choc avant", rapporte l'ambulancier.
Lancé de pavé, coup de poing au visage
La Renault grise s'arrête, le passager sort, brandit un pavé et le lance sur le pare-brise de l'ambulance. "Tout est allé très vite, se souvient Nicolas Legris, encore sous le choc. Le conducteur de la voiture est sorti, a frappé dans ma vitre. Elle s'est brisée, puis il en a profité pour me donner un coup de poing au niveau de la tempe".Le collègue de Nicolas Legris lui vient en aide. Il sort de l'ambulance, éloigne les deux forcenés pendant que Nicolas prend en photo la plaque d'immatriculation de la voiture. "Quand ils ont vu que je prenais la plaque en photo, l'un des deux m'a craché dessus, puis ils sont vite remontés dans la voiture et se sont enfuis", raconte-t-il.
Heureusement que la personne que l'on transportait n'était pas assez consciente pour comprendre ce qu'il se passait... Ca aurait pu la traumatiser
"L'agression a duré quelques minutes, entre cinq et six minutes. Heureusement que la personne que l'on transportait n'était pas assez consciente pour comprendre ce qu'il se passait... Ca aurait pu la traumatiser", souffle Nicolas Legris.
Dans la foulée de l'agression, l'ambulancier est allé porter plainte. Il s'est également rendu aux urgences pour faire constater ses blessures.
Malgré l'incident de la veille, il s'est rendu au travail jeudi à la mi-journée. "Je pense que je vais discuter avec Pascal Fradcourt [le dirigeant de la société SOS Ambulance, NDLR]. Il faudra que j'aille au commissariat pour porter plainte et montrer les photos", détaille-t-il.
Encore sous le choc, l'ambulancier ne bénéficie pas encore d'ITT. "Peut-être que ça me ferait du bien d'avoir deux jours de repos, pour me remettre de mes émotions, estime-t-il. Quand ça arrive on ne s'y attend pas, c'est traumatisant".