La présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, s’est prononcée en faveur du report du projet du barreau Creil-Roissy. Elle demande à l’Etat de prioriser les travaux du RER.
C’est une histoire qui n’en finit pas. Les tensions que soulèvent le projet sont égales aux espoirs qu’il porte. Après la région du Val-d’Oise, dont les réticences sont historiques (et motivées par la concession de rares terres agricoles sans vraie plus-value au niveau des transports), c’est au tour de la présidente de la région Ile-de-France de vouloir porter un coup d’arrêt au projet du barreau Creil-Roissy. Un projet qui doit favoriser et faciliter la mobilité entre l'Ile-de-France et la Picardie.
Comme elle en avait soumis l’idée dans les colonnes du Parisien fin octobre, Valérie Pécresse, également présidente d’Ile-de-France Mobilités a soutenu qu’il "serait raisonnable de reporter le projet Roissy-Picardie" au cours d’une audition de la la RATP et de la SNCF.SNCF réseau se trouve face à deux injonctions différentes. Celle de son client, nous, qui veut que la priorité soit donnée au RER B pour les voyageurs du quotidien. Et celle de l'Etat, qui privilégie l'avancée des travaux du CDG Express et de la ligne Roissy-Picardie.
Livraison prévue en 2025
Rappelons que cette nouvelle ligne ferroviaire de 7 km permettra de relier la Picardie au réseau à grande vitesse. Grâce à ce nouvel aménagement, la gare de Paris aéroport Roissy-Charles de Gaulle serait accessible sans correspondance depuis Chantilly, Creil, Pont-Sainte-Maxence, Clermont, Compiègne et Amiens. Une nouvelle option qui allégerait le trajet Amiens-Paris d'une trentaine de minutes via deux TGV quotidiens.Pour le moment, comme l’a réaffirmé la préfète de la Somme, Muriel Nguyen, le 4 novembre dernier, l’objectif est que le barreau soit opérationnel à l’horizon 2025.