Intervention de police après des violences urbaines à Nogent-sur-Oise

Dans la nuit de mardi à mercredi 27 mai des heurts ont éclatés entre une quarantaine de personne et les forces de police. Quatre d'entre-eux ont été placés en garde à vue et seront présentés devant le palais de justice ce jeudi 28 mai. 

"Nos effectifs ont été appelés par des habitants du quartier parce qu'il y avait des regroupements avec des gens cagoulés qui préparaient des bouteilles incendiaires", raconte Olivier Dimpre, directeur départemental de la sécurité publique (DDSP) de l'Oise à l'AFP. Dans le même temps, aux alentours de minuit, les policiers sont avertis qu'à quelques mètres de là, la haie de l'habitation d'un élu de la ville était incendiée. 

Dans la nuit de mardi à mercredi 27 mai, des violences urbaines ont éclatées dans la commune de Nogent-sur-Oise, au nord de Creil. 
  

Une "haute intensité" de violence

À leur arrivée sur les lieux les forces de l'ordre sont attaqués par la quarante d'assaillants. Ils reçoivent toute sortes de projectile, comme des cailloux ou encore des bouteilles incendiaires. Selon Olivier Dimpre, les violences étaient d'une "haute intensité". 

Quatre personnes placées en garde à vue

Les policiers ont dû "répliquer avec les moyens de défense intermédiaires" et notamment avec "le lanceur de balles de défense" (LBD), ce qui a permis "de reconquérir le terrain et de procéder à quatre interpellations". 
 

Ces quatre personnes ont été placées en garde à vue au commissariat de Creil, "pour des violences en réunion sur agents de la force publique avec armes", a affirmé le directeur de la DDSP de l'Oise. Ils seront présentés devant le palais de jsutice ce jeudi 28 mai en début d'après-midi. 

Un couvre feu suspendu

Un couvre-feu avait été mis en place dans cette commune et deux autres de l'Oise suite à un arrêté de la préfecture le 23 mars, saisie par les trois maires qui redoutaient que des "violences urbaines" et des "rassemblements sauvages" risquaient de "contribuer à la dégradation sanitaire".

Prorogé le 10 mai, veille du début du déconfinement, cet arrêté avait cependant été suspendu par le tribunal administratif une semaine plus tard, jugeant qu'il constituait une "atteinte grave" à "la liberté fondamentale d'aller et venir". "En réalité (...) sous couvert d'urgence sanitaire, ce qui justifiait ce couvre-feu était une problématique sécuritaire", avait dénoncé Me Patrice Spinosi, avocat de la Ligue des droits de l'homme, qui avait saisi le tribunal.



 
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