Le teqball, sport hybride entre le foot et le tennis de table, s'impose petit à petit à Creil

Ces 12 et 13 juin à Creil se déroule une compétition internationale de teqball, un sport tout jeune inventé en Hongrie qui mêle football et tennis de table. Yassine Sahli, joueur international tunisien, tente de faire connaître la discipline dans la ville de l'Oise, où il a créé un club. 

Jouer au tennis de table, avec une balle de foot. L'idée parait incongrue et pourtant, en seulement quelques années, ce concept venu de Hongrie est devenu un sport reconnu et joué dans plusieurs pays : le teqball. À première vue, c'est un peu surprenant : deux joueurs s'affrontent sur un "teqboard", qui est en fait une table de ping-pong incurvée. Les joueurs s'échangent une balle de foot, qu'ils tapent avec leur tête, leur poitrine ou leurs jambes, et qui doit rebondir sur la table. 

"C'est un sport assez cool, qu'on peut pratiquer partout"

Règles officielles, fédérations, compétitions et classements : le teqball s'est rapidement fait une place sur la scène sportive mondiale. Le célèbre footballeur Ronaldinho en est même devenu l'ambassadeur, ce qui a grandement contribué à la popularisation de la discipline. À Creil, Yassine Sahli compte parmi les meilleurs joueurs mondiaux. Classé 9ème avant la crise sanitaire, il est descendu à la 24ème place du classement mondial depuis. "Tout a été gelé en France, alors que dans certains pays, les compétitions ont continué, donc certains joueurs ont continué de prendre des points", précise le jeune homme. Il compte donc sur la reprise des événements sportifs pour retrouver le top 10, et même le podium. En tant que joueur international tunisien, il espère au moins devenir numéro 1 en Afrique. 

Passionné par sa nouvelle discipline, il a créé le club Creil Agglo Teqball. Comme lui, la vingtaine d'adhérents sont également licenciés dans un club de football. "C'est un sport assez cool, qu'on peut pratiquer partout, dehors ou en salle, explique Yanis Sakhi, qui a découvert le teqball grâce à Yassine. Mais c'est très technique, il faut être très à l'aise avec la balle." C'est d'ailleurs ce qui transforme chaque match en spectacle. 

Une discipline exigeante

Mais à la technique, il faut allier une bonne coordination et aussi de l'endurance, car les compétitions sont exigeantes physiquement. Yassine Sahli se prépare en conséquence. "On fait des exercice pour améliorer le cardio, parce que les compétitions peuvent être très physiques, très intenses. Les jeux peuvent être longs, il faut tenir toute la journée. On a des courbatures à la nuque, aux trapèzes, aux cuisses et aux mollets.

Pour tenir le niveau international qui s'élève au fil des années, Yassine Sahli essaie de consacrer de plus en plus de temps à ses entraînements. "Il faudrait que je ne fasse que ça, là c'est pas évident, je m'occupe de mon club, je travaille à côté... Il faudrait pouvoir jouer tout le temps. C'est le cas à l'étranger, chez les Polonais et les Hongrois, ça se professionnalise."

Ces 12 et 13 juin, la Creil Challenger Cup se tient au gymnase Albert Camus. Plusieurs joueurs hauts placés dans le classement mondial y participent. Une occasion pour Yassine Sahli de montrer de quoi il est capable, après une performance déjà honorable lors de la dernière compétition internationale qui s'est tenu le 6 juin à Eaubonne, dans le Val-d'Oise. Il s'est hissé jusqu'en demi-finale, où il s'est incliné devant le 3ème meilleur joueur mondial, le Roumain Apor Györdeák. 

Tout ce beau monde se retrouvera d'ailleurs peut-être en 2023 à Cracovie en Pologne, où sont organisés les Jeux Européens : pour la première fois, le teqball y sera intégré.

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