Le maire sortant de Creil Jean-Claude Villemain (PS) est en tête de ce premier tour. En plein cluster de l'épidémie de Covid-19, il estime que sa gestion de la crise sanitaire lui a donné la confiance des électeurs. Au deuxième tour, il sera face à Hicham Boulhamane (DVC) et Michaël Sertain (LR).
Le maire sortant Jean-Claude Villemain (PS) obtient une légère avance lors de ce premier tour devant Hicham Boulhamane (DVC) : 30, 2% Michaël Sertain (LR) : 15,2%, Thierry Brochot (EELV) : 6,6%, Brahim Belmhand (MODEM) : 6,1%, Mohamed Assamti (LFI) : 3,3% et Roland Szpirko (LO) : 1,2%.
Une triangulaire aura lieu au second tour. Pour ce premier vote, et comme dans la majorité des communes, la participation était de 37,7% contre 51,9% en 2014.
Avec plus de 35 000 habitants, Creil est la plus grande des neuf villes du foyer de contamination au coronavirus de l'Oise. Avec trois têtes de listes confinées, dont le maire sortant, la campagne a été perturbée. Mais cette situation a peut-être profité à Jean-Claude Villemain. "Les Creillois ont fait confiance à un maire qui en des momements troublés apparait Lcomme le garant, le bouclier de sa population", a-t-il affirmé sur notre antenne lors de notre édition spéciale. "J'ai été le premier à fermer les crèches, et le gouvernement a suivi. J'ai été le premier à mettre en place l'aide aux devoirs en ligne, et le gouvernement a suvi."
Il insiste largement sur son expérience, après deux mandats à la tête de la Ville de Creil. "J'ai mon expérience d'élu de terrain et de proximité, je n'ai jamais voulu aller au niveau national. Il en faut, mais ce n'est pas mon échelle. Mon échelle, c'est le local."
Neuf listes en 2014
En 2014, les Creillois avait eu le choix au premier tour entre neuf listes (record régional), dont sept de gauche. Jean-Claude Villemain (PS) obtenait sa réelection au second au terme d'une triangulaire Divers gauche-UMP-PS serrée.Un électeur creillois sur deux s'était déplacé au premier tour (51,91% contre 63,55% au niveau national), avant un léger sursaut au second tour (57,30% contre 62,13%).
Le contexte
L’une des particularités structurelles de Creil réside dans sa part de logement social : environ 60%. Un état de fait qui résulte de l’histoire industrielle de la ville, avec l’immigration ouvrière dans les années 1960, cette main d’œuvre accueillie dans des quartiers construits pour elle. Mais avec le temps, la pauvreté s’est installée, avec un taux de 38% dans la ville (dans le triste top 10 français) avoisinant même 60% sur le plateau Rouher, quartier le plus défavorisé.Dans ce contexte, certains candidats dénoncent aujourd’hui l’insalubrité de nombreux logements, une opacité dans leur attribution, ou encore le besoin de créer de la mixité sociale.
