Jeudi 27 septembre, les élus de la ville seront aux côtés du comité de défense de la maternité devant le groupe hospitalier public sud Oise (GHPSO), à Creil, pour une nouvelle manifestation contre le projet de transfert des services de l'établissement vers l'hôpital de Senlis.
"La lutte pour la sauvegarde de la maternité de Creil ne faiblit pas !" Le ton est donné, la motivation, elle, reste forte. Le 27 septembre prochain, à partir de 14 heures, devant le groupe hospitalier public sud Oise (GHPSO), le comité de défense de la maternité de Creil sera de nouveau réuni pour manifester contre la fermeture de l'établissement. Il pourra une nouvelle fois compter sur le soutien de la ville et ses élus dans son combat.
Depuis près d'un an, des centaines de militants contestent le projet de transfert des services de la maternité de Creil et de celle de Clermont (Oise) vers l'hôpital de Senlis, annoncé fin 2017 par l'agence régionale de santé (ARS).
Selon la municipalité, ce jeudi, il y aura même un participant de poids en la personne de Patrick Pelloux, président de l’Association des Médecins urgentistes de France.
Plus que trois maternités dans l'Oise en 2019 ?
Cette nouvelle "action coup de poing" aura un double objectif : "mobiliser la population sur l'importance de la pérennisation de la maternité et apporter son soutien aux personnels soignants". Et pour interpeller sa population, la mairie avance que "les activités de la maternité de Creil touchent quelques 100 000 habitants".
Si la sonnette d'alarme est tirée, c'est parce qu'avec cette potentielle future configuration, l'Oise ne compterait plus que trois maternités. Un nombre important de femmes enceintes pourraient alors se retrouver à une demi-heure de voiture de l'un des trois sites.
En février dernier, déjà 300 personnes avaient manifesté dans les rues creilloises pour dire non à la fermeture. Et déjà le maire (PS) de Creil et président du conseil de surveillance de l'hôpital, Jean-Claude Villemain, se positionnait fermement contre cette fusion. "On ne veut pas d'usine à bébés avec 4000 naissances par an, mais deux sites avec 1600 naissances par an chacun. C'est encore à taille humaine", avait déclaré l'édile.
Un autre rassemblement s'était également déroulé le 7 avril. Les manifestants avaient alors appelé à battre le pavé pour les mêmes raisons et pour le maintien de l’ouverture des urgences à Senlis 24/24h.
"Soit je supprime, soit je regroupe"
Interrogé par nos confrères du Parisien au début du mois, le directeur du GHPSO, Didier Saada a pour sa part affirmé qu'"en tant que directeur, je me trouve face à un dilemme. Maintenir le statu quo, c’est la perte du niveau de la maternité, car nous n’avons plus les forces nécessaires. Soit je supprime une des deux maternités, soit je regroupe. Le choix de Senlis a été fait après étude, car c’est le site le plus approprié. Je n’ai rien contre telle ou telle commune".
Si la situation reste inchangée, le transfert de la maternité s'opérera en janvier 2019.