Dans l'Oise, les championnats de France de chiens de traîneaux ont eu lieu à Monceaux-l'Abbaye : "ça se pratique énormément sur terre"

Organisés par l'association "Les Meutes du Grand Nord" (affiliée à la Fédération Française), ces championnats de France avaient lieu samedi 5 et dimanche 6 novembre à Monceaux-l'Abbaye, un village de l'Oise de 200 habitants. 138 attelages y ont participé.

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A Monceaux-l'Abbaye, dans l'Oise, se sont tenus ce week-end les championnats de France de chiens de traîneaux pour la troisième fois consécutive. Un événement qui pourrait en étonner plus d'un mais qui n'est pas si surprenant que cela. Car cette discipline ne se pratique pas uniquement dans la neige.

"Ça se pratique énormément sur terre, explique Dominique Giudice de l'association organisatrice Les Meutes du Grand Nord. Ça permet en même temps de faire des entrainements et d'avoir des chiens qui vont être au top pour la neige, et de ce fait, on fait aussi des courses sur terre".

Ils ont l'avantage de pouvoir tracter toute sorte de remorque, du kart au VTT, en passant par la trottinette. Deux épreuves étaient prévues au programme : la mi-distance et le sprint. 

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Ce samedi 5 et vendredi 6 novembre, les championnats de France de chiens de traîneaux se sont tenus dans l'Oise, à Monceaux-l'Abbaye, un village de 200 habitants. ©FTV

Une organisation minutieuse

Parmi les races représentées, on retrouve "toutes les races de chien nordiques" : les Samoyèdes, les Groenlandais, les Malamutes, les Alaska Malamutes et les Huskies sibériens. 

Pour réussir la course, il leur faut de "l'endurance, de la vitesse, de l'écoute, surtout pour les chiens de tête" qui commencent à être formés dès trois mois et sont opérationnels à compter de trois ans, souligne Francis Quenette, musher du Pas-de-Calais. 

En somme, une véritable organisation est demandée. Les chiens wheel, contre le cart, "sont ceux qui vont décoller le cart au démarrage, qui vont donner toute la puissance à l'attelage". Les chiens de tête, quant à eux, vont "donner de la vitesse" et suivre les directions. Les swings, de leur côté, "sont au milieu et sont là pour aider". La stratégie est donc très importante car "un chien mal placé peut gâcher toute une course". 

"Ils aiment vraiment quand il fait bien frais"

Anthony Chevalley, musher des Vosges, ajoute que ces chiens nordiques préfèrent "les températures négatives en dessous de zéro". En ce dimanche 6 novembre, il ne fait "pas trop chaud, on est aux limites", entre 10 et 11 degrés. Mais pour l'épreuve de sprint, c'est "presque le maximum". 

Au-delà de ces températures, il existe des risques de "coups de chaud" pour les chiens qui ont "plus de mal que nous à ventiler". Plus ils "montent en cardio", plus ils ont du mal à récupérer car "ce sont des chiens qui ont vraiment besoin de courir dans des températures négatives".

Heureusement, à la fin de la course, ils sont "chouchoutés" par leurs propriétaires qui prennent le temps de s'en occuper avec amour. Car la qualité première d'un bon musher, c'est "d'aimer ses chiens, et si vous aimez vos chiens, ils vous le rendront 10 fois, 100 fois plus, ça c'est sûr", conclut Francis Quenette. 

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Une véritable organisation est demandée car un chien mal placé peut "gâcher" une course. ©FTV

Monceaux-l'Abbaye, terrain idéal

Le choix de Monceaux-l'Abbaye n'était pas anodin. Ce village possède un parcours qui se "prête bien" à la course de chiens de traîneaux. "On a une partie forêt, boisée, on a une partie sur la plaine", détaille Dominique Giudice. "Il y a vraiment des grandes étendues et au niveau du kilométrage on a vraiment ce qu'il faut aussi bien pour du sprint que pour de la mi-distance", ajoute-t-il. 

Autre point positif : Monceaux-l'Abbaye est "un petit village très joli, les gens sont assez conciliants avec nous, donc c'est génial". Ils espèrent donc pouvoir continuer encore longtemps ces courses. 

Au terme de ces deux jours de courses, les meilleurs mushers et leurs attelages ont gagné le droit de partir en Italie à la fin du mois pour les championnats d'Europe.

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