Depuis quelques mois, les distributeurs automatiques de produits fermiers sont vandalisés dans l'Oise. Des cambriolages qui rapportent souvent un maigre butin, mais qui causent de gros préjudices aux agriculteurs.
Le 10 février dernier, une caméra de surveillance enregistre la scène. Il est 20h20 quand un homme armé d'un pied-de-biche s'attaque à un distributeur automatique de produits laitiers. Quelques minutes plus tard, il repart avec la caisse et tente de ne laisser aucune trace.
Ce n'est que le lendemain matin que les exploitants découvriront l'ampleur des dégâts. "La machine malheureusement est foutue, il faut qu'on en recommande une autre et il y a pas mal de démarches administratives à faire ne serait-ce qu'auprès de l'assurance, déplore la fille d'un exploitant, Garance Bourbier. On a surtout la perte d'exploitation, ça c'est vraiment notre plus gros souci, car là on est bloqué on ne peut pas tourner."
La jeune femme a déjà connu des cambriolages identiques en 2019. Deux machines avaient alors été touchées et la vente n'avait pas pu s'effectuer durant deux mois.
Une soixantaine de cambriolages
Malheureusement, depuis plusieurs mois dans l'Oise, les victimes sont de plus en plus nombreuses. À 45 kilomètres de là, c'est un autre distributeur automatique qui a été pris pour cible. Ici pas de caméra de surveillance, ni de rideau de fer, mais le mode opératoire est le même. "Tout l'ensemble a été dégradé, il y a 4 200 euros de réparation", affirme Éric Lecaillon, agriculteur-maraîcher en montrant l'ampleur des dégâts.
Dans le département, la chambre d'agriculture enregistre déjà près d'une soixantaine de cambriolages. Pour les exploitants, il n'est pas question de fermer les distributeurs pour autant. "On va être amenés à passer par carte bancaire. Aujourd'hui, c'est l'une des solutions les plus efficaces et c'est ce que préconise la chambre d'agriculture", indique Garance Bourbier.
De gros préjudices pour les agriculteurs alors que les butins sont peu élevés. Généralement, les monnayeurs de ces distributeurs ne dépassent pas les 200 euros.