L'acteur et metteur en scène Robert Hossein est mort ce jeudi 31 décembre à l'âge de 93 ans, des suites d'un problème respiratoire. Son ami isarien, Mario Luraschi, cascadeur équestre et dresseur de chevaux pour le cinéma, se souvient d'un homme d'une "qualité exceptionnelle".
C'est sur le tournage du film Les Misérables, en 1982, que le dresseur équestre Mario Luraschi rencontre Robert Hossein. "Il m'avait demandé de faire une cascade que tout le monde jugeait impossible, se souvient le dresseur de cheval pour le cinéma. Et finalement j'ai réussi à la faire !".
Un lien paternel
De cet épisode, est née une véritable amitié entre les deux hommes. Un lien presque paternel s'est créé. "Aujourd'hui, je perds un ami, un père...", s'émeut au téléphone Mario Luraschi, qui habite aujourd'hui dans l'Oise.
"On vient de perdre l'un des plus grands metteur en scène français. Il était le père du théâtre et du spectacle français", assure-t-il. "Robert Hossein savait tout faire. Acteur, metteur en scène, réalisateur."
Une vie consacrée au spectacle
Dès 1949, Robert Hossein se distingue avec sa pièce Les Voyous, qu'il met en scène au théâtre du Vieux Colombier dans le 6e arrondissement de Paris. Mais c'est en 1964 qu'il rencontre la gloire. Il joue dans la série de cinq films "Angélique", réalisé par Bernard Borderie.
En 1971, il part à Reims, dirigé une scène publique. Une expérience qui dura cinq ans pendant laquelle il repère et dirige Isabelle Adjani dans La Maison de Bernarda, ou encore Isabelle Huppert dans Pour qui sonne le glas.
"Le plus grand spectacle jamais réalisé au Stade de France"
"C'est quelqu'un qui a su créer toutes les folies qu'il avait en tête", souligne Mario Luraschi. Le jour de leur rencontre, Robert Hossein se livre au dresseur équestre : "Je rêve de faire Ben-Hur !". "Moi aussi", lui répond Mario Luraschi.
Vingt ans plus tard, en 2004, le cascadeur reçoit un appel du metteur en scène. Il lui propose de participer à la mise en scène de son spectacle Ben-Hur, au Stade de France. "Le plus grand spectacle jamais réalisé au Stade de France", clame Mario Luraschi, plein d'émotion à l'idée d'évoquer le souvenir de son ami.
En 2016, c'est de ses mains que Mario Luraschi reçoit la Légion d'honneur. "J'avais tenu à ce que ça soit lui qui me la remette".
"Il avait toujours des projets, une nouvelle idée en tête. Il ne s'arrêtait jamais. Il n'a jamais vieilli dans sa tête". Ce sera le dernier hommage de Mario Luraschi à Robert Hossein.