Déconfinement : après décision de justice, les couvre-feux de Compiègne, Creil et Nogent-sur-Oise sont suspendus

Malgré le déconfinement, les couvre-feux mis en place à Compiègne, Creil et Nogent-sur-Oise avaient été prolongés lundi 11 mai. Six jours plus tard, le tribunal administratif d’Amiens suspend les trois arrêtés pris par le préfet avec effet immédiat.

Ce samedi 16 mai, les trois couvre-feux prolongés depuis lundi à Compiègne, Creil et Nogent-sur-Oise ont été suspendus avec effet immédiat par le tribunal administratif d’Amiens,

C'est suite à un recours déposé par la ligue des droits de l’Homme, que le tribunal a rendu sa décision. Même si le département de l'Oise figure parmi les plus touchés par l'épidémie de coronavirus, il estime que les dernières données publiées "ne font état d’aucune aggravation ou dégradation de la situation sanitaire et ne révèlent pas l’existence de circonstances locales particulières justifiant, pour ce motif, l’interdiction, sur tout le territoire des communes de Compiègne, Creil et Nogent-sur-Oise, de tous déplacements nocturnes, à l’exception de ceux limitativement autorisés."
 
Depuis lundi en effet et jusqu'au 2 juin, tout déplacement était interdit : 

  • à Compiègne, entre 22h30 et 5h ;
  • à Creil, entre 21h et 8h ;
  • à Nogent-sur-Oise, entre 21h et 6h. 
Les déplacements autorisés étaient : 
  • les trajets entre le domicile et le lieu de travail ou déplacements professionnels ;
  • les déplacements pour motifs de santé ;
  • les déplacements pour motif familial impérieux.


"Nous prenons acte de la décision"

Dès ce samedi soir, les habitants des trois communes pourront donc se déplacer librement. "Nous prenons acte de la décision, et nous sommes d'ailleurs en train d'enlever tous les panneaux", confirme Benoit Lamy, directeur de cabinet du maire de Nogent-sur-Oise.

"Parfois on ne comprend pas toujours les décisions de justice, concède-t-il, on est quand même le département le plus touché, on avait pris cette décision pour qu'on ne le soit pas davantage."

Dans ses trois arrêtés, la préfecture justifiait la mise en place de couvre-feux par le fait que "les forces de sécurité intérieure et la police municipale avaient constaté des regroupements qui ont pour effet de mettre en contact de nombreuses personnes et de favoriser la propagation du virus.

Après trois jours de prolongation, Jean-Claude Villemain, maire de Creil avait anticipé l'arrêt du couvre-feu. "Cette décision ne change rien pour nous, au vu du calme et des chiffres satisfaisants, hier j'avais fait rédiger un arrêté où la référence au couvre-feu était enlevée", affirme-t-il. 
 
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