En 40 ans, leur nombre a été divisé par 4 en France. Les stations-service qui fleurissaient au bord des routes sont aujourd'hui de plus en plus rares. Ne restent plus que les murs et les cuves qu'il faut dépolluer. Et c'est le coût de cette dépollution qui rend difficile leur reconversion.
En 1980, il y en avait 40.000. Aujourd'hui, on ne compte plus que 11.000 stations-service accrochées aux bords des routes. Beaucoup de celles qui ont fermé sont laissées à l'abandon. Des verrues dans le paysage mais aussi un casse-tête pour les maires des communes concernées.
Car si les projets de reconversion de ces espaces souvent vastes ne manquent pas, le prix de leur dépollution empêche bien souvent qu'ils voient le jour.
Ainsi, à Clairoix, dans l'Oise, la facture s'élève à 88.000 euros. A la charge du dernier exploitant. Trop cher pour les groupes pétroliers qui préfèrent laisser les sites en l'état. S'ils ont propriétaires du terrain, ils ne vendent donc pas. Et si le terrain appartient à un tiers, celui-ci ne peut pas le vendre tant qu'il n'est pas dépollué.