La député picarde de 55 ans, qui fait la polémique avec ses propos anti-PMA pour tous, a été auditionnée ce mardi 25 juin 2019, de 13h à 15h30, par la commission des conflits du parti présidentiel. Sauf fuite, la décision finale devrait lui être communiquée dans quelques jours
Deux heures et demi d'audition pour... rien. Du moins pas pour tout de suite. Comme lors de la première convocation en février dernier, aucune décision officielle et définitive n'a été prise par la commission des conflits du parti La République en Marche vis-à-vis d'Agnès Thill.
Auditionnée en présence de son avocat Me Richard Sebban de 13h à 15h30 ce mercredi, la député de l'Oise est ressortie sans savoir si elle était encore membre du parti du chef d'Etat Emmanuel Macron ou bien si elle avait du rendre sa carte.
Sauf fuite de la part d'un des nombreux corbeaux qui aiment croasser dans les couloirs de l'Assemblée ou au téléphone, l'élu oisienne sera fixée sur son sort "d'ici quelques jours".
Me Richard Sebban a indiqué qu'il comptait engager "une saisine du tribunal de grande instance pour demander sa réintégration" en cas d'exclusion.
"Ca s'appelle de la lapidation"
Pour rappel, la polémique autour d'Agnès Thill trouve son origine dans ses propos anti-PMA (Procréation médicalement assistée) tenus et assumés. Parmi ses déclarations, elle estime par exemple que l'ouverture de la PMA va "évincer les pères de la naissance et de l'éducation des enfants".Bonne #fêtedespères !
— Agnès Thill (@ThillAgnes) 16 juin 2019
parce qu’un père c’est important, parce qu’un père c’est nécessaire, parce qu’un père c’est utile.
Les trois dernières pages de ma contribution (en janvier) loi #bioéthique
Bonne #fêtedespères ! pic.twitter.com/TnmueHx4JR
Dans cette affaire, la député picarde estime être victime de "lapidation". "Je dois pouvoir, dans ce pays, dire ce que je pense. Je n’ai rien fait de mal, je ne fais rien de mal", a-t-elle déclaré à Franceinfo.
Agnès Thill a parallèlement envoyé la facture de ses frais d'avocat à l'Assemblée nationale en demandant que cette somme déboursée soit prise en charge par l'Etat. Une requête que l'Assemblée nationale a refusé.