Fumée de l'incendie de Lubrizol : "On ne sait pas ce qu'il y a dans ces produits", selon le préfet de l'Oise

Lundi 30 septembre, Louis Le Franc, préfet de l'Oise, faisait le point sur les retombées du nuage de fumée émanant de l'incendie de l'usine Lubrizol de Rouen. Il a admis que la teneur des produits contenus dans la suie détectée dans les Hauts-de-France n'est pas encore connue.

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« On ne sait pas ce qu'il peut y avoir dans ces produits. (...). Donc le principe de précaution s'applique pleinement. Et il n'y a pas d'autre façon de le faire.

Il peut y avoir des métaux lourds. Il peut y avoir des dioxines. Il peut y avoir des PCB. Il peut y avoir du plomb. » Louis le Franc, préfet de l'Oise


C'est ainsi que Louis Le Franc, préfet de l'Oise, a justifé l'arrêté préfectoral pris dimanche 29 septembre suspendant toute activité agricole dans une centaine de communes des Hauts-de-France. Lundi 30 septembre en fin de matinée, il recevait les représentants des différents services de l'Etat concernés par la pollution entraînée par l'incendie de l'usine Lubrizol à Rouen. Des professionnels du monde agricole étaient également présents à cette réunion.

Une liste qui peut s'allonger


A l'issue de cette rencontre, Louis Le Franc a fait le point sur la situation. Il a confirmé la liste de 40 communes de l'Oise touchées par la suspension des activités agricoles. « La zone indentifiée l'a été à partir de constats effectués par les gendarmes en liaison avec des maires et des particuliers », a-t-il expliqué. « Cette zone n'est pas stabilisée. Elle peut évoluer, non pas dans le sens décroissant, mais plutôt dans le sens croissant : un certain nombre de communes supplémentaires viendront compléter cette liste ».

Pas de problème sur l'eau du robinet

Louis Le Franc a ajouté qu' « il n'y [avait] pas de problème sur la consommation de l'eau du robinet. Il n'y en a pas non plus concernant la qualité de l'air ».

Une information confirmée par les services d' Atmo Hauts-de-France : l'eau et l'air de la région ne présentent aucune « toxicité aigüe pour la population » : 
  Les questions qui se posent sont essentiellement à propos des produits agricoles.

L'arrêté a été guidé par le principe de précaution, car il y a un risque de santé publique clairement posé par la présence de ces produits sur les cultures et sur certains produits de consommation

Une crise importante


« Nous sommes face à une crise importante », a ajouté Louis Le Franc. « Comment le cheptel va-t-il pouvoir se nourrir dans la zone, où il y a des doutes ? La question du stockage du lait se pose également pour ceux dont les cuves sont pleines. On va échanger avec le ministère de l'Agriculture pour apporter des réponses aux professionnels et à la population ».Louis Le Franc a précisé que la collecte du lait allait devoir se maintenir. « Puis ce qui a été collecté depuis le 26 septembre va devoir être détruit. Reste à savoir comment. Cela permettra en tout cas de tracer les litrages et faciliter ainsi l'indemnisation des producteurs ».

La Direction régionale de l'alimentation, de l'agriculture et de la forêt (DRAAF) et la Direction départementale de la protection des populations (DDPP) procèdent actuellement à des prélèvements sur des échantillons de cultures, de lait et d'oeufs dans les communes, où la suie a été identifiée.

Des résultats d'analyses très attendus


Ils seront ensuite analysés en laboratoire. « Les résultats seront connus dans plusieurs jours », selon le préfet. « Nous savons qu'ils sont très attendus par les professionnels agricoles et les transformateurs ».

Ils permettront la levée du doute et donc des mesures de précaution.

 

Une attente confirmée par la secrétaire générale de la FDSEA Somme, Marie-Françoise Lepers, notamment pour les denrées périssables que sont le lait et les oeufs. « Pas avant jeudi », nous a-t-elle confié.
 
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