Jean-Christophe P., le kine tué d’une balle dans la nuque le 24 août 2021 à Breuil-le-Vert, dans l’Oise, était mis en examen et placé sous contrôle judiciaire pour viols sur mineurs de 15 ans, au moment des faits, indique le Parquet de Senlis dans un communiqué.
La trace est encore visible sur l’herbe. Le 24 août 2021, vers 7 heures du matin, devant son domicile de Breuil-le-Vert, dans l’Oise, Jean-Christophe P. est abattu d’une balle dans la nuque. Il décèdera deux jours plus tard à l’hôpital d’Amiens.
Un mois après, l’affaire de l’assassinat de ce kinésithérapeute de 41 ans, prend une nouvelle dimension. Dans un communiqué, Jean-Baptiste Bladier, procureur de la République de Senlis, révèle qu’au moment des faits, "Jean-Christophe P. avait été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire pour viols sur mineurs de 15 ans et agressions sexuelles incestueuses sur mineurs de 15 ans".
Publié dans la presse, le voisinage découvre avec sidération le passé judiciaire de la victime. "Comme quoi, on ne connaît pas nos voisins. Il faut se méfier de tout le monde du coup".
Les enfants de sa compagne, parmi les victimes présumées
Parmi les victimes présumées, on retrouve deux enfants de son ancienne compagne, que l’homme avait adoptés.
En 2018 déjà, l’ex-femme du défunt avait déposé plainte pour des faits de violences à son encontre mais aussi une agression sexuelle sur l’une de leurs filles au moment du bain.
Faute de charges suffisantes, une ordonnance de non-lieu est prononcée le 16 août 2021, soit huit jours avant l’assassinat. L’ex-conjointe, qui clame son innocence, s’est confiée à nos confrères du Parisien : "Je ne suis pas triste pour lui, je suis triste pour mes enfants. Cela fait trois ans et demi que je me bats pour obtenir justice, pour qu’il soit condamné par un tribunal et aille en prison. Mais avec sa mort, mes enfants n’auront jamais cette chance-là".
Avec le décès de Jean-Christophe P., toutes les poursuites à son encontre sont automatiquement abandonnées, confirme le procureur de Senlis.
Pour l’heure, aucune interpellation n’a eu lieu dans le cadre de cette enquête confiée à la section de recherches de la gendarmerie d’Amiens sur la mort du kinésithérapeute.