De nouveaux blocages sur le site du groupe Thales à Méru : les salariés réclament des revalorisations salariales

C'est le troisième "jeudi de la contestation" pour les employés du site du groupe Thales, spécialisé dans l'aérospatial et la défense, à Méru dans l'Oise. Ils dénoncent le blocage des augmentations salariales et réclament la réouverture des négociations avec la direction nationale.

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Le mouvement a débuté dès 8 heures jeudi 10 février. 70 salariés du spécialiste de l'aérospatial et de la défense Thales se sont réunis en assemblée générale, à l'appel des syndicats CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT, SUPPer et UNSA. 

Pendant ce temps, à l'entrée du site de Méru, au sud de Beauvais, un barrage filtrant a été installé pour "laisser passer au compte-goutte les camions et les véhicules" explique Jean-Yves Midy, délégué syndical central CGT Thales avionic electrical systems. Les salariés se sont organisés pour se relayer, et observer des débrayages d'une heure. 

C'est le troisième jeudi consécutif de mobilisation pour les salariés du groupe. Ils dénoncent la politique salariale du groupe Thales et "la pression de rentabilité financière qui dégrade chaque jour le niveau social du groupe".

Les syndicats pointent également du doigt le blocage des augmentations salariales jusqu'au mois de juillet et demandent une rétroactivité.

Les employés de Thales veulent peser sur les négociations salariales et ils revendiquent un budget minimum de 4 % pour pallier l'inflation. "La dernière augmentation date de juillet 2021, et nous avons obtenu 0,8 %. Nous sommes donc très en retard sur l'inflation alors que le groupe réalise des bénéfices incroyables et augmente les dividendes des actionnaires", dénonce Sébastien Fontaine, délégué syndical central CFE-CGC Thalès avionic electrical systems.

En fin de matinée, l'activité a repris son fonctionnement normal, mais les syndicats vont adresser une lettre à Dassault et à l'État, les deux actionnaires majoritaires, pour faire pression et demander la réouverture des négociations.

Le mouvement a aussi été suivi par des employés du site de Chatou dans les Yvelines.

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