Des "convois de la liberté" au départ des Hauts-de-France en direction de Paris le 11 février

Des citoyens en colère contre notamment le pass sanitaire et "les privations de liberté" souhaitent partir de Calais, Laon, Lille et Valenciennes dans des convois véhiculés pour aller embouteiller la capitale. Un mouvement inspiré des routiers canadiens qui ont bloqué la ville d'Ottawa.

La manifestation s'organise pour l'instant sur les réseaux sociaux et sur les messageries instantanées. Plusieurs centaines de Français qui se disent "en colère" vont tenter de déferler à Paris à bord de voitures et de camions, ce vendredi 11 février. Plusieurs départs sont prévus des quatre coins de la France et seront échelonnés en fonction de la distance à parcourir. A Perpignan et à Nice, les convois devraient ainsi partir mercredi 9 février. 

A Calais, Chauny, Laon, Lille et Valenciennes, le coup d'envoi est prévu vendredi dans la matinée, d'après ce que l'on peut apprendre sur un groupe Facebook qui rassemble près de 10.000 personnes, rien que dans les Hauts-de-France. Le but est d'arriver à Paris vers 19h en prenant les petites routes. Le détail du trajet est disponible ci-dessous. 

Lors du passage des convois dans les différents villages des Hauts-de-France pour rejoindre Paris, certaines personnes ont proposé leur aide, en apportant du ravitaillement ou en offrant des endroits où passer la nuit. 

Parmi les revendications exposées, le refus de se soumettre au pass vaccinal semble être un souhait partagé par tous. Cela fait référence à ce qu'il se passe actuellement au Canada. Des chauffeurs poids lourds bloquent la ville d'Ottawa en stationnant leur camion sur les routes. Le mouvement a été déclenché par l'obligation, pour les camionneurs, d'être vaccinés pour traverser la frontière avec les Etats-Unis.

Après Paris, rendez-vous à Bruxelles ?

Il est difficile d'avoir des informations précises sur ce que souhaitent les manifestants puisque les administrateurs refusent de s'exprimer dans les médias. L'une des membres du groupe Facebook nous a expliqué par message que "les gens ont toutes sortes de revendications, mais le fond du message est leur souffrance. Souffrance des confinements et mesures de restriction, souffrance d'une scission vaccinés / non vaccinés et souffrances économiques et sociales sur fond d'inflation galopante et de creusement des inégalités". Elle estime que les convois sont "le ciment dont a besoin le peuple pour s'unir derrière une noble cause : celle de la liberté certes, mais aussi de la fraternité et la dignité".

L'importance de la participation à cette action reste encore incertaine. Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin s'est d'ores et déjà exprimé sur le sujet au micro de BFMTV : "nous n’avons pas de renseignements qui nous démontrent que cela s’organise dans des proportions qui seraient importantes", ajoutant ensuite que "les gendarmes sont très mobilisés, nous prendrons nos responsabilités pour ne jamais laisser entraver la liberté de circulation".

Après avoir rallié Paris le 11 février, les participants aux convois projettent de déferler sur Bruxelles le 14 février. 

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