En 2009, Maxime Godart avait incarné le Petit Nicolas au cinéma. L'acteur compiégnois se souvient avec émotion de sa rencontre avec Sempé pendant la promotion du film.
Ils ne sont rencontrés qu'une seule fois, en 2009, au Grand Rex à Paris. Avant que les nombreux journalistes n'arrivent, le garçon de 9 ans et le dessinateur, alors âgé de 77 ans, avaient pu échanger en tête à tête : "On s'est bien entendus tout de suite. Il m'avait dit que je ressemblais beaucoup au dessin qu'il avait fait, qu'il aurait pu imaginer le Petit Nicolas avec mon visage, mis à part le nez !", se souvient Maxime Godart.
Ce moment a été immortalisé grâce à une photo partagée jeudi soir par Maxime Godart sur son compte Facebook. Le jeune homme, titulaire d'un BTS audiovisuel et co-réalisateur du court-métrage "Constellation", a rendu un hommage sincère au père du Petit Nicolas : "Merci d'avoir participé à la création de ce personnage qui m'a permis, cinquante ans plus tard, de découvrir une réelle passion, un moteur de vie grâce à la réalisation de Laurent Tirard".
Pour France 3 Hauts-de-France, le Compiégnois évoque un homme curieux des autres : "Ce qui m'a frappé, c'était son accessibilité et l'aisance qu'il avait à parler avec des personnes qu'il ne connaissait pas. En l'occurrence, j'étais un petit garçon. Jean-Jacques Sempé avait une classe naturelle et simple."
Simple, comme son coup de crayon : "C'est presque à se demander si le Petit Nicolas n'était pas une petite partie de lui", remarque Maxime Godart.
Un succès planétaire
Le jeune homme, lié à jamais au petit écolier chahuteur, n'a découvert le Petit Nicolas qu'après avoir décroché le rôle. Aujourd'hui encore, il s'émerveille du succès de ce personnage qui "a traversé des continents", dont les aventures, traduites en en quarante-cinq langues, ont été vendues à plus de 15 millions d'exemplaires. Le film aussi : "Il est sorti notamment au Brésil, où des personnes apprennent le français en le regardant !"
C'est par un message reçu d'un ami, que Maxime a appris la mort de Sempé jeudi soir : "J'étais en train de lire au parc des Buttes Chaumont [à Paris, ndlr]. Je me suis allongé, j'ai regardé le ciel et j'ai ressenti beaucoup de mélancolie et de tristesse".