Après le décès du député Olivier Dassault, se pose la question de sa succession sur les bancs de l'Assemblée. Olivier Paccaud a bien été élu suppléant en 2007, mais depuis, en 2017, il a aussi été élu sénateur. La loi du non-cumul des mandats complique les choses.
Élu sénateur Les Républicains de l'Oise le 24 septembre 2017, alors qu'il est déjà conseiller départemental du canton de Mouy, Olivier Paccaud est aussi alors suppléant du député Olivier Dassault. Mais la loi du non-cumul des mandats l'oblige à faire un choix. Olivier Dassault perd son suppléant et ne l'a finalement jamais remplacé.
Olivier Paccaud ne peut donc pas aujourd'hui prendre la relève même s'il y réfléchit. En effet, des élections législatives partielles devraient avoir lieu dans les trois mois pour remplacer Olivier Dassault, comme le dicte la loi mais en fonction de la situation sanitaire, la date peut être dérogée. Au final, c'est le Ministère de l'Intérieur qui fixera cette date.
Olivier Paccaud pourrait avoir le profil du poste.
Une carrière politique bien remplie
Cet ancien professeur agrégé d'histoire-géographie, adhère au RPR en avril 1998 car il "avait apprécié la démarche très gaulliste de Philippe Seguin (alors président du RPR) de vouloir remettre de l'ordre dans la maison". Deux mois après, il est élu délégué cantonal de Noailles.
Fin juin 1999, il est nommé secrétaire départemental adjoint du RPR aux côtés de Caroline Cayeux. Cette ascension fulgurante ne fait pas l'unanimité. On lui reproche "son adhésion trop récente" et ses "critiques à l'égard de certains militants".
Dès le début des années 2000, il se met au service de Philippe Marini, sénateur-maire de Compiègne, en tant que chef de cabinet mais aussi au service d'Olivier Dassault, député de l'Oise, en tant que suppléant.
Le fait qu'il soit directeur de campagne du candidat RPR Olivier Dassault, dans la première circonscription de l’Oise lors des législatives 2002, crée la polémique. D’une part, l’opposition socialiste compiégnoise estime qu’il y a détournement des impôts des Compiégnois au profit d’un
parti politique, puisque les charges de travail que représentent ces deux activités ne sont pas compatibles, et dénonce le fait qu’un employé soit mis à disposition d’un candidat RPR. D’autre part, cet épisode illustre également la certaine désunion qui règne au sein du RPR de l’Oise : la secrétaire départementale du RPR n’est autre que Caroline Cayeux, "adversaire" d’Olivier Dassault lors de ces mêmes législatives.
Cerise sur le gâteau : Olivier Paccaud, également adjoint au maire de Ponchon en 2001 et chargé des finances, a subi une agression lors d’un conseil municipal en janvier 2002 et a fait l’objet de tracts "anonymes" au sein de sa commune. L’objet du litige : l’aménagement du temps de travail de la secrétaire de mairie et le prétendu "jeu d’infiltration au sein du RPR" d’Olivier Paccaud. L’affaire est en justice.
Il ne se représente pas aux élections municipales de Ponchon en 2008.
À force de services rendus, il devient conseiller régional en septembre 2011, à la faveur de la démission de Caroline Cayeux (devenue sénatrice) pour cumul de mandats. Il obtient là son premier mandat électif.
Département, Sénat... Assemblée nationale ?
Candidat aux élections départementales de mars 2015 dans le canton de Mouy en binôme avec Anne Fumery, Olivier Paccaud est élu conseiller départemental de l'Oise.
Pour les Sénatoriales 2017, il n'est pas investi par LR mais annonce être candidat. Il mène une liste dissidente face aux deux listes de droite, conduite par Edouard Courtial et Alain Vasselle. Il est élu sénateur le 24 septembre 2017 avec plus de 17% des votes.
À ce jour, il siège à la commission Culture, Éducation et Communication du Sénat.