Avant la mise en place du pass sanitaire mercredi 21 juillet, les parcs d'attractions ont fait le plein. C'est le cas de la Mer de Sable dans l'Oise qui a même dû limiter ses entrées. Pour la suite de l'été en revanche, le directeur craint malheureusement une baisse importante de la fréquentation.
Lors du dernier week-end avant la mise en place du pass sanitaire, la Mer de Sable à Ermenonville dans l'Oise ne désemplissait pas. La jauge maximale a même été atteinte dimanche 18 juillet avec 6 500 visiteurs et 4 000 le lendemain.
Des visiteurs pressés de profiter du parc d'attractions, avant l'obligation de présenter un pass sanitaire ou un test valide dès mercredi 21 juillet pour les personnes majeures. "On a que la première dose, on attend la deuxième, mais on ne l'aura pas pour le 21 juillet. On sera donc bloqués après", confie une mère de famille.
"On a ressenti tout de suite que les gens voulaient venir, parce que d'habitude on a une ambiance plutôt familiale, légère et là ils voulaient absolument rentrer pour s'amuser et se divertir", affirme le directeur du parc Antoine Lacarrière.
À partir de mercredi, un barnum sera installé à l'entrée pour vérifier les vaccins à jour et les tests négatifs. Coût de l'opération : près de 25 000 euros pour la saison. "Il va falloir être très pédagogue, que les gens n'arrivent pas à des portiques où c'est très strict, où il y a des agents de sécurité. Si la signalétique est correcte, si on reste dans une fréquentation correcte, il n'y a pas de raison que cela se passe mal", indique Bruno Lemaire, responsable des opérations internes du parc d'attractions.
Un frein à l'activité économique
Ceci étant cette nouvelle restriction d'accès pourrait faire diminuer la fréquentation. C'est en tout cas la crainte du directeur qui vient tout juste de rouvrir le parc le 12 juin. "On fait notre chiffre d'affaires sur les 6 semaines de l'été, entre le 10 juillet et le 20 août. Toute l'activité économique de la saison dépend de ces 6 semaines. Et là on nous dit au bout de la 2e semaine, vous arrêtez et vous allez travailler avec 40% des visiteurs, car 60% des personnes ne sont pas vaccinées en France. C'est dramatique pour nous", confie Antoine Lacarrière.
Le directeur du parc comprend cependant la nécessité de mettre en place un pass sanitaire. "Mais on aurait pu le mettre en place en septembre, estime-t-il. Si on veut se faire vacciner maintenant, c'est quasiment fichu pour le mois d'août. Je suis pour le pass sanitaire, mais pas de manière aussi précipitée. Économiquement aussi pour nous c'est très compliqué à comprendre."
Un sentiment partagé par d'autres gérants de parc d'attractions. Le Syndicat National des Espaces de Loisirs, d'Attractions et Culturels (SNELAC) envisage une diminution de la fréquentation de 60% cet été.