Le jeune cycliste, licencié à Nogent-sur-Oise et membre d'AG2R Citröen, est sélectionné pour les Championnats du monde de cyclisme sur route. Le 23 septembre, il prendra le départ de la course en ligne junior à Wollongong, en Australie.
Ce vendredi 16 septembre, derniers tours de pédale quelques heures avant le départ pour l’Australie. Depuis ses six ans, Matys Grisel nourrit la passion du cyclisme avec l’espoir de passer professionnel. Et s’il est « encore loin » de l’objectif, c’est un nouveau pallier que l’adolescent isarien s’apprête à franchir avec une participation aux Mondiaux à Wollongong.
« Il a commencé à Saint-Leu-d’Esserant avec le VTT, le petit club du coin, se remémore son père, Eddy. Il faisait le tour de l’église, il montait la côte, il descendait. » Aujourd’hui licencié à Nogent-sur-Oise et membre d’AG2R Citroën, le garçon de 17 ans peut se féliciter de beaux résultats cette année en junior : une seconde place au Championnat de France, 10e au Paris-Roubaix…
Pour moi ça a toujours été du plaisir le vélo. Maintenant cette année, je suis un peu plus à haut niveau, et franchement, je vois qu’il faut être sérieux dans tout ce que je fais. Pour l’instant ça me plaît.
Matys Grisel
Une rigueur que Matys Grisel met aussi en application dans la boucherie familiale, où il est apprenti depuis une semaine. Après une première année, il a dû quitter un CAP boulangerie dont le rythme était peu compatible avec ses entraînements. « Je commençais à 5h et je finissais à midi et demi, expose-t-il. Maintenant c’est 7h-12h30. Toute la matinée, et l’après-midi, je roule. »
"Fierté" paternelle
« Il est courageux, estime son père. Il quitte la boucherie à 13h, à 13h15 ou 13h30 il est sur le vélo à l’entraînement. Suivant les séries, ça peut être deux ou trois heures. Quatre heures hier. » « Fier » du parcours de son fils, le boucher l’encourage en aménageant ses horaires mais l’encourage à poursuivre sa formation. « Je pense qu’il peut réussir, assure-t-il. Mais dans le vélo, c’est compliqué. Entre les chutes et les blessures, ça peut s’arrêter brutalement. »
Admirateur de Wout van Aert et Mathieu van der Poel, qu’il « adore », l’adolescent fera le déplacement vers l’Australie aux côtés d’une autre de ses références, Julian Alaphilippe, avant de participer vendredi à la course en ligne junior. Pour mettre toutes les chances de son côté et contrairement à son habitude, il s’est offert des séances de kiné. « C’est juste cette semaine, explique-t-il sur la table de massage. Je me suis dit : « Ça peut peut-être faire la différence. » » Même si l’heure est surtout à l’incertitude : « C’est une course d’un jour, tout peut se passer. »
