Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance visitait ce jeudi 9 juillet l'entreprise Faurecia située à Méru. Le premier équipementier automobile de France possède un site de production et un centre de recherche et développement dans l'Oise qui emploient 1100 salariés.
Alors que le nouveau gouvernement fraîchement nommé planche sur un plan de relance de l'économie suite à la crise sanitaire, Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance s'est rendu ce jeudi 9 juillet dans l'Oise, département français le plus touché par le Covid-19.
Et pour sa visite, il n'a pas choisi une entreprise au hasard. Faurecia, un groupe français, premier équipementier automobile au niveau national et qui possède 300 sites dans le monde. "Faurecia est une très belle entreprise dans le secteur automobile et je crois profondément en la reconquête industrielle dans notre pays", a déclaré le ministre.
Le groupe, filiale de PSA qui détient 46% du capital, possède une trentaine d'usines en France. L'un de ces sites de production, situé à Méru, emploie 300 salariés depuis une vingtaine d'années. L'entreprise produit les pièces en plastique intérieures et extérieures des voitures pour de nombreuses marques comme Renault et PSA.
Comme pour toutes les entreprises, la crise sanitaire liée au coronavirus a pesé lourd sur l'usine de Méru qui a dû fermer du 17 mars au 27 avril. 20 personnes sont encore aujourd'hui au chômage partiel.
Le groupe Faurecia n'a pas encore évalué les pertes mais s'attend à une baisse colossale de son chiffre d'affaire. Au lieu des 90 millions de véhicules équipés par an, il table sur 60 à 65 millions d'ici la fin de l'année.
Des investissements en lien avec la protection de l'environnement
Seul moyen de rebondir : se diversifier et développer des solutions en lien avec la protection de l'environnement. C'est notamment le travail du centre de recherche et développement situé près de l'usine qui emploie 800 salariés.En deux ans, 1,5 million d'euros ont été investis dans l'automatisation des véhicules ou encore les machines connectées. Faurecia investit aussi dans des nouveaux matériaux comme le chanvre pour produire certaines pièces automobiles. Pour cela, elle créé une coentreprise avec une coopérative française agricole basée en Bourgogne-Franche-Comté. "Cela nous permet de réduire de moitié le poids de la planche de bord et donc réduire les émissions de CO2 du véhicule avec des matériaux nobles propres et recyclables", explique le responsable de la communication de Faurecia.
Favoriser les investissements en lien avec le respect de l'environnement, c'est visiblement le souhait du gouvernement qui assure vouloir inclure l'écologie au plan de relance économique. "Lorsque nous soutenons la filière automobile, nous lui avons demandé d'investir dans des batteries électriques, dans l'hydrogène. Ce sont des obligations contraignantes. Ma conviction profonde, c'est d'accélérer la transition écologique, c'est ce qu'il fera réussir notre économie. Plutôt que de garder les mêmes technologies, il faut investir dans les technologies du futur, vertes, décarbonées et protectrices de l'environnement", affirme Bruno Le Maire, ce jeudi 9 juillet sur notre antenne.
En cela, les aides de l'Etat sont précieuses. Les récentes mesures mises en place pour favoriser l'achat de véhicules électriques ont été favorables à Faurecia. Pour preuve, la production de tableaux de bord de la Zoé, la fameuse voiture électrique de chez Renault, est passée de 380 par jour au mois de mai à 530 par jour au mois de juin.