En visite à l'usine Faurecia de Méru dans l'Oise jeudi 9 juillet, le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a confirmé l'orientation verte prise par Emmanuel Macron au lendemain du second tour des municipales : "tous nos choix seront guidés par la volonté d'accélérer la transition écologique."
Ce n'est pas un hasard si Bruno Le Maire a choisi le site Faurecia de Méru dans l'Oise pour sa première sortie depuis la nomination du gouvernement de Jean Castex.
D'abord, parce que le premier équipementier automobile de France possède un site de production et un centre de recherche et développement dans l'Oise qui emploient 1100 salariés. Le département est l'un des premiers touchés par l'épidémie de coronavirus/covid-19 et le premier confiné. Ensuite, depuis plusieurs années, le groupe français investit dans l'innovation et la conception de nouveaux matériaux respectueux de l'environnement. Faurecia fabrique des intérieurs de véhicules, notamment pour la Zoé, la voiture électrique de Renault.
Service après-vente
L'entreprise coche toutes les cases du message qu'est venu faire passer le ministre de l'Économie : investissement dans la transition écologique et volonté d'une indépendance de sa production. À Méru, Bruno Le Maire est là pour assurer le service après-vente du président de la République. Et affirmer le virage écologique des orientations données par le chef de l'Etat pour le reste de son quinquennat. Des orientations en grande partie dictées par la montée des écologistes aux récentes municipales. C'est désormais officiel : le plan de relance sur lequel travaille le gouvernement sera particulièrement teinté de vert."Le plan de relance est un plan national avec des orientations claires : l'investissement, la transition écologique et le soutien aux Français les plus fragiles, explique le ministre de l'Économie. Investir et innover pour que l'on garde notre indépendance. C'est le premier volet du plan de relance. Le deuxième, c'est le choix résolu, déterminé d'une relance verte qui va guider. Tous nos choix seront guidés par la volonté d'accélérer la transition écologique : investissement dans la rénovation énergétique des bâtiments, dans l'hydrogène, dans les mobilités propres."
Sur le plateau de France 3 Picardie, Bruno Le Maire a précisé le jour même : "Plutôt que de garder les mêmes technologies, il faut investir dans les technologies du futur, vertes, décarbonées et protectrices de l'environnement".
Les entreprises, fer de lance de la relance
À Méru, celui qui est désormais après Barbara Pompili la ministre de la transition écologique dans l'ordre protocolaire, est venu montrer le soutien du gouvernement au secteur automobile en grande difficulté à cause de la crise sanitaire. Pour lui, le redémarrage de l'économie française doit passer par les entreprises : "Qu'est-ce qu'on voit aujourd'hui ? C'est que la consommation des ménages se tient bien, constate Bruno Le Maire. Donc faire des mesures massives de relance de la consommation qui coûtent très chères, ce n'est probablement pas le bon choix. En revanche, soutenir l'offre, la qualité des produits, l'innovation, l'investissement, c’est le bon choix parce que, c'est la difficulté française."Le ministre de l'Économie a également affirmé la volonté gouvernementale de soutenir "les Français les plus fragiles. Il y a des Français qui ont pris le choc en pleine figure, qui ont perdu leur emploi, qui ont perdu 10 ou 20 ans de leur travail parce qu'ils ont fermé leur restaurant ou leur commerce. Et c'est ces Français là que nous voulons soutenir en priorité. Et c'est un pan important aussi de ce plan de relance. Ça doit être une relance pour tous, une relance solidaire."