Des parents d'élèves se sont rassemblés lundi 4 novembre devant l'école primaire de Roberval dans l'Oise pour protester contre sa possible fermeture. Les élèves de cette dernière viennent aussi de communes voisines. Une étude commandée par le maire doit permettre de définir le futur de ce regroupement scolaire.
Lundi 4 novembre, jour de rentrée après les vacances de la Toussaint, les parents d'élèves ont fait le pied de grue devant l'école de Roberval, dans l'Oise. Sur le fronton de l'école, des morceaux de cartons avec des messages et des dessins d'enfants : "J'aime mon école". Mais aussi, "la qualité plutôt que la quantité", "Non à la fermeture de l'école."
Ils se sont rassemblés depuis très tôt, déterminés à sauver la petite école dans laquelle 57 enfants sont scolarisés. L'établissement est un regroupement scolaire assez particulier, les élèves viennent de trois communes : Roberval, Rhuis et Moru, hameau de Pontpoint. C’est cette dernière municipalité qui remet aujourd’hui en cause le dispositif actuel.
"Lors du conseil d'école, qui a eu lieu avant les vacances, la première adjointe à la mairie de Pontpoint était présente et nous a informés que le maire diligentait une étude d’impacts pour savoir s’il pouvait fermer notre école et quels impacts ça pourrait avoir", explique une maman d'élève, Johana Saldomando, représentante de l'association des parents d'élèves.
Un projet qui inquiète
Si le projet est encore au stade de l’étude, il inquiète énormément des dizaines de parents.
S' il n'y a plus d'école on fait quoi ? Il y a plus rien en fait.
ClémentPapa d'élève
Clément un papa d'élève, se désole : "Je suis là depuis plus de trente ans, l'école a toujours existé, il n'y a jamais eu de soucis et là pour une question d'argent, on ferme une école. Les enfants n'ont rien demandé, ils sont dans une petite école, ils apprennent bien, c'est convivial." Pour d'autres parents, c'est la crainte que l'enseignement soit moins bon dans une école où il y a beaucoup plus d'enfants.
Une autre maman d'élève, Sophie Rabateau mentionne : "on a peur que sur Ponpoint les classes soient beaucoup plus remplies et que l'éducation soit moins facile pour eux que dans une petite commune. Les maîtresses peuvent être potentiellement plus présentes pour nos enfants que dans des classes où ils sont plus nombreux."
Des coûts importants
Les professeurs ont finalement pu rentrer dans l’école vers 9 h, accompagnés de l’inspectrice. Interrogé sur l'étude et la possible hypothèse de fermeture, le maire de Pontpoint, Bruno Dauguet explique : "On sait que trois écoles sur la commune de Pontpoint avec les moyens qu’on a, avec des enfants en baisse [...] On sait qu’on ne pourra pas entretenir un patrimoine aussi large. C’est énorme, trois écoles pour 3 200 habitants [...] Parler de fermeture, c’est prématuré, même si c’est une hypothèse."
Les résultats de l’étude sont attendus pour fin décembre. Une réunion publique est également prévue ce jeudi 7 novembre, à 20 heures.
Avec Lucie Caillieret / FTV