José Martinez participera à la convention Tattoo Planetarium à Paris du vendredi 4 au samedi 6 novembre, un événement prestigieux qui rassemble les meilleurs tatoueurs du monde. Une aubaine pour ce jeune homme originaire de Marseille-en-Beauvaisis dans l'Oise dont le nom commence à se faire connaître en France.
Depuis quelque temps déjà, José Martinez accumule les prix et les distinctions dans le monde du tatouage. À partir de demain, vendredi 4 novembre, il sera présent au Tattoo Planetarium, à la Grande Hall de la Villette à Paris.
Il s'agit d'une des plus grandes conventions de tatouage au monde, si ce n'est la première. Malgré un chemin couronné de succès, le jeune homme de 26 ans fait preuve d'une humilité sans faille.
"Je ne m'y attendais pas du tout"
Pour espérer une sélection, il a "rempli un formulaire d'inscription sur internet et envoyé une demande" avant de recevoir une réponse positive. Si le processus paraît simple, il n'en reste pas moins très sélectif. "Je ne m'y attendais pas du tout", confie le tatoueur.
Son objectif désormais est de montrer son travail au plus grand nombre et d'être jugé par "des mentors du tatouage". Il participe même au "Best of Show", le concours du plus beau tatouage de la convention, où il devra tatouer "plusieurs portraits féminins en hyperréalisme abstrait" sur trois jours avant de le présenter devant un jury d'excellence.
L'hyperréalisme, c'est d'ailleurs sa spécialité. Dans les grandes pièces corporelles qu'il réalise, le sens du détail est souvent bluffant. Ci-dessous, à gauche, le tatouage représente le personnage principal du film Split (2016) atteint d'un trouble dissociatif de l'identité. Cette réalisation lui a permis de remporter le premier prix "Grande pièce noire et gris", le "Best of Day" (meilleur de la journée) et le "Best of Show" de la convention de Nesle en 2022.
"J'ai toujours voulu être tatoueur"
Cela fait "quatre, cinq ans" que José Martinez s'est lancé. Mais sa passion remonte à l'enfance. "Depuis tout petit, j'ai toujours baigné dedans, j'ai des parents tatoués et du plus profond souvenir que j'ai, j'ai toujours voulu être tatoueur, ça a été une évidence". Mais quand il s'est enfin lancé dans sa passion, une mauvaise expérience au cours d'un apprentissage l'a freiné dans sa route.
"J'ai été un peu dégoûté donc j'ai fait quelques petits boulots entre deux". Mais vers ses 20 ans, "ma copine m'a motivé, elle m'a dit que je ne pouvais pas lâcher". Alors il s'est relancé une seconde fois après ce faux départ. Et l'histoire lui a donné raison.
Désormais, José Martinez a un salon privé à Marseille-en-Beauvaisis. Il est également un invité régulier du Temple du Tatouage de Quimper, "et je me déplace un peu partout en France, je ne suis pas souvent au même endroit". Il ira même bientôt à Londres et à Barcelone, deux autres lieux importants du tatouage en Europe.
Tous les chemins mènent chez José Martinez
Malgré toutes les opportunités qui pleuvent, le jeune tatoueur ne veut pas quitter Marseille-en-Beauvaisis pour une grande ville. "J'aime bien ma tranquillité et surtout, je veux avoir un moment privé avec la personne que je tatoue et éviter d'être dérangé régulièrement", souligne-t-il.
Il met un point d'honneur à offrir un renseignement client le plus détaillé et personnalisé possible. "Parfois, je passe deux heures avec un client, je prends le temps de parler avec eux et surtout, je prends le temps de les tatouer, je ne veux pas être débordé".
Finalement, ne pas s'installer dans une grande ville prend tout son sens quand on sait que des gens de toute la France viennent le voir. "Je n'ai pas besoin d'une grande ville pour avoir des clients, ils viennent de Chartres, de Bretagne, de Bordeaux, louent des Airbnb parce que je fais des grandes pièces donc ça prend plusieurs jours", conclut-il.
Une preuve indéniable que son talent rayonne dans toute la France.