Tableaux, machine à imprimer et retable : ces œuvres ont besoin de vos votes pour être restaurées

Depuis le 1er mars et jusqu'au 21 mars prochain, un grand vote est organisé sur le site de la fondation pour la Sauvegarde de l'art français, afin de subvenir à la restauration d'œuvres. Dans les Hauts-de-France, trois d'entre elles sont en compétition. La gagnante recevra une participation financière pour sa réfection.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

246 œuvres ayant besoin d’une restauration ont été identifiées pour le nouveau concours : "Le plus grand musée de France". Un projet porté par la Fondation la Sauvegarde de l'art français et Allianz. Dans les Hauts-de-France, elles sont trois en concurrence, toutes situées en Picardie : le retable de la Chapelle de Chavres, dans l'Oise, la machine à imprimer au rouleau gravé en creux, à Amiens, et deux toiles de l'église de Rue, dans la Somme.

Des œuvres ayant un "niveau d’urgence de la restauration"

Avant ce scrutin ouvert depuis début mars 2024, les 246 œuvres ont été repérées par un consortium entre les représentants des deux entités et le grand public. Un choix réalisé entre le 16 septembre 2023 au 31 janvier 2024, sous fond de "chasse au trésor" du patrimoine à travers le territoire.

Les peintures, les sculptures, les menuiseries ou encore les objets historiques repérés ont été présentés devant un jury. Ce dernier a présélectionné deux ou trois œuvres par région. Sur le site de la Sauvegarde de l'art français, il est précisé que "ces dernières ont été choisies pour la rareté de leurs qualités artistiques et le niveau d’urgence de la restauration".

Seule une par région et trois en Outre-mer vont recevoir un montant de 8 000 euros dans le cadre de leur restauration.

Un retable probablement réalisé sous François Ier

Le retable de la Chapelle de Châvres est l'une des trois œuvres en lice, dans les Hauts-de-France. C'est "une pièce maîtresse de la chapelle", datant du XVIIIe siècle. L'œuvre, "de style Renaissance", est situé sur le mur du fond du chœur, à l'emplacement d'une baie du mur.

Au Moyen Âge, la chapelle voyait des pèlerins affluaient de toute la vallée de l'Automne, deux fois par an, pour les vertus médicinales et miraculeuses de la fontaine située en contrebas de l'église.

Dans sa fiche de présentation, il est indiqué : "il représente la Résurrection du Christ. Réalisé probablement par des artistes travaillant pour François Ier au château de Villers-Cotterêts. Il est entièrement en chêne et présente une polychromie originale doublée de dorures à la feuille. Un antependium du XVIIIe siècle en textile de soie est fixé à la table d’autel. Il fait partie au même titre que le retable pour sa conservation."

L'ouvrage souffre de nombreuses altérations : humidité, champignons, composants ferreux oxydés, présence d'insecte xylophages. Par ailleurs, sa stabilité est mise en péril par de nombreux affaissements. 

Un objet industriel remarquable d'Amiens

La machine à imprimer au rouleau gravé en creux est la deuxième œuvre sélectionnée pour recevoir une aide financière à sa restauration. Cet objet industriel a été créé par Alexandre Bonvalet en 1775. Le dernier modèle d'Europe se trouve dans les locaux du Conservatoire du textile d'Amiens. L'association Bleu de Cocagne a déjà passé plusieurs milliers d'heures à remettre en marche la machine. 

L'objectif de cette dernière est de la remettre en service d'ici fin 2024, afin de produire à nouveau les toiles de Jouy. Les 8 000 euros permettraient aux bénévoles de l'association de financer l'armoire de commande électrique, ainsi que l'alimentation principale.

Ce type de machine a été utilisée dans tous les pays du monde. Celle d'Amiens, de 25 tonnes, est la dernière encore présente en Europe.

Des toiles du XVIIe siècle, d'un peintre Abbevilllois

Enfin, la dernière œuvre des Hauts-de-France est composée de deux toiles. Celles de l'église de Rue : La circoncision et La délivrance de Saint-Pierre de l'artiste Laurens Bomy, datant du XVIIe siècle. 

Elles sont toutes les deux protégées au titre des monuments historiques. "Le tableau 'la Délivrance de Saint-Pierre' est l’une des rares œuvres connues de Laurens Bomy, peintre d’Abbeville du XVIIe siècle et artiste émérite resté inconnu en dehors de sa ville natale", renseigne la Sauvegarde de l'art français.

La commune profite de cette campagne pour financer la réparation de l'édifice et de son mobilier, mis à mal par les nombreuses infiltrations.

Vous pouvez découvrir ces œuvres ayant besoin d'une restauration urgente sur le site la Sauvegarde de l'art français, et participer au vote jusqu'au 21 mars prochain.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information