Un patron de bar à Saint-Maximin dans l'Oise se porte candidat à l'élection présidentielle et veut organiser des meetings

Après les annonces du premier ministre, Sébastien Delcourt, le patron du bar Moniastore à Saint-Maximin dans l'Oise, a annoncé sa candidature à l'élection présidentielle. L'entrepreneur se lance avec ironie dans la campagne et espère tenir des meetings dans son établissement.

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Il est sur tous les fronts. "Je compte mes stocks et je liste les contacts en mairie." En plein inventaire de début d'année, Sébastien Delcourt en profite pour faire avancer sa campagne. À 43 ans, ce gérant de bar de Saint-Maximin est candidat à l'élection présidentielle qui aura lieu les 10 et 24 avril 2022. Une décision annoncée en vidéo sur les réseaux sociaux le 29 décembre.

"Avec les annonces qui ont été faites dernièrement, nous allons devoir modifier notre manière de travailler et adapter certains événements prévus à partir de janvier. Les grands rassemblements vont être interdits sauf pour les meetings politiques. [...] C’est pourquoi en 2022 j’ai décidé de me présenter officiellement en tant que président de la République", dit-il notamment.

En l'espace d'une semaine, la vidéo a été vue plus de 2 400 fois et suscite de nombreuses réactions. "Je valide", écrit un internaute. "Excellente idée ! J’espère que c’est sérieux même si ça me fait rire", surenchérit un autre. Beaucoup de  commentaires d'encouragement qui touchent le tout nouveau candidat : "À la base, c'était une blague. Mais quand je fais une blague, je vais jusqu'au bout. J'ai envie de faire entendre la voix des gens comme moi. "

Depuis 2020, il enregistre 50 % de pertes

Depuis deux ans et le début de la crise sanitaire, Sébastien Delcourt vit au rythme des annonces gouvernementales : "Nous avons mis en place les pass sanitaires, les jauges, on a vérifié le port du masque dans nos établissements. On a eu près d'un an de fermeture. Ça a été compliqué." Le chef d'entreprise estime ses pertes à 50 % pour la partie consommation et à 15 % côté ventes.

Fin décembre, alors que le nombre de cas ne cesse d'augmenter et face au variant Omicron, l'exécutif prend de nouvelles mesures : limitation des rassemblements à 2 000 personnes à l'intérieur et 5 000 à l'extérieur ou encore interdiction de consommation debout dans les bars et restaurants. Les meetings électoraux sont, eux, exclus des mesures sanitaires annoncées par le gouvernement. Les activités politiques et électorales sont, en effet, protégées par la ConstitutionPour Sébastien Delcourt, c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase : "Pourquoi eux pourraient recevoir sans restrictions et pas nous ? Nous, on respecte la loi depuis deux ans. J'ai trouvé ça franchement injuste."

Une équipe de campagne, un slogan et des affiches

C'est ainsi que Sébastien décide de se lancer "par provocation" dans la campagne présidentielle. Première étape : réunir du monde autour de lui. "J'ai presque fini mon équipe de campagne. Une dizaine de personnes - des amis entrepreneurs pour la plupart - se sont portées volontaires. D'ailleurs, l'un d'entre eux qui bosse dans l'événementiel a proposé de faire les affiches. Et pour le clip, on va se réunir à l'apéro." Le slogan est lui déjà tout trouvé : "Sébastien, pour une France simple, efficace et juste".

Prochain objectif : réunir les 500 signatures nécessaires pour être candidat. Sébastien espère profiter de son carnet d'adresses : "Ça fait onze années que je suis commerçant sur le secteur, je connais bien les élus locaux. J'ai commencé à prendre des rendez-vous. Je compte bien en rencontrer un maximum."

Un programme en construction

À chaque interrogation, Sébastien semble trouver une réponse, une solution. Et qu'en est-il du programme ? Là encore, il a des idées. "Avec mes amis, on a réfléchi à 2 principes. Le premier, c'est le déploiement de fonctionnaires à l'hôpital et à l'école. Ils pourraient soulager les professionnels de la partie administrative. Le deuxième, c'est la refonte complète des impôts. Je veux garder uniquement les impôts locaux et la TVA, quitte à l'augmenter à 25 % sur les produits de luxe. Pour le reste, il faut redonner du pouvoir d'achat aux salariés."

Une cagnotte pour des associations

S'il atteint les 500 signatures, Sébastien a d'ores et déjà un projet : "Je veux lancer une cagnotte qui financera les frais de caution pour être candidat. Cette somme sera ensuite redistribuée à trois associations : les Restos du cœur et deux associations pour la vie étudiante dans mon ancien lycée du Pas-de-Calais et dans mon ancien IUT à Béthune. L'intégralité sera dirigée vers les étudiants. Je suis originaire d'une famille pauvre et grâce à ces associations, j'ai pu faire des études. La jeunesse, c'est notre avenir." En attendant, Sébastien Delcourt et son équipe comptent bien partir à la rencontre des élus et des habitants ces prochaines semaines.

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