Emma Peters, originaire du sud de l'Oise, est nominée aux Victoires de la musique dans la catégorie "révélation féminine". Une consécration pour la jeune femme qui s'est fait connaître sur les réseaux sociaux, avant de sortir son premier album en 2022. Notre équipe l'a rencontrée.
"C'est la première fois que je vois un orchestre en vrai, à 26 ans, il était temps !", plaisante Emma Peters, à la fois émerveillée et impressionnée par les musiciens qui l'accompagneront sur la scène des Victoires de la musique le 10 février.
Notre équipe l'a rencontrée lors des répétitions, une semaine avant le grand jour. Après les premiers essais, l'excitation se mêle à l'émotion. "C'est trop génial, ça m'a fait un truc ! Il y a des violons dans la version enregistrée, mais j'ai jamais vu les violons la jouer dans la vraie vie. Tous ces musiciens qui jouent sur ma chanson, avec un arrangement vraiment très joli, je suis un peu émue ! J'ai hâte, je pense que ça va être magnifique."
Une carrière toute jeune, mais déjà prometteuse
Cette nomination dans la catégorie "révélation féminine" marque une étape importante de sa toute jeune carrière. En trois ans, Emma Peters a déjà parcouru du chemin. Elle a démarré en se filmant en train de chanter dans sa chambre, avant d'être repérée par une maison de disques et de sortir un premier album intitulé "Dimanche" en 2022. Elle est actuellement en tournée et a rempli la Cigale, mythique salle parisienne, en janvier.
Si elle vit aujourd'hui à Paris, Emma Peters est née à Lille et a grandi en Picardie, près de Senlis. Un territoire auquel elle reste très attachée : ses parents y vivent encore. La photo de couverture de son album a d'ailleurs été prise dans la ferme familiale.
"J'y retourne très souvent, dès que j'ai besoin de prendre l'air ou de voir ma famille. Mon rapport à la Picardie, il est vital, ce sont mes racines, c'est là où j'ai grandi", assure-t-elle. C'est d'ailleurs là-bas, élevée par des parents mélomanes, que sa passion pour la musique est née. Elle a d'abord pratiqué la guitare à partir de sept ans, avant de se mettre au chant.
Les réseaux sociaux comme tremplin
Après des études de communication et un début de carrière dans l'audiovisuel, elle a commencé à poster ses reprises de chansons sur Youtube et Instagram. "Je dois beaucoup aux réseaux sociaux. À chaque fois, dans les déjeuners de famille le dimanche, quand les grands-parents disent qu'on est complètement accros et que ça ne sert à rien, je monte au créneau parce que sans ça je n'en serais pas là. (...) Je me sens d'ailleurs beaucoup plus à l'aise devant ma caméra chez moi que sur scène."
Au fil du temps, elle s'est construit une communauté de followers qui l'a vue évoluer et l'a encouragée. "La première chose que je fais le matin, c'est de regarder mon téléphone portable, et de lire les messages des gens. Je ne peux pas répondre à tout le monde, mais je lis tout, et parfois ça m'aide à prendre des décisions ou à voir les choses différemment." Au quotidien, elle raconte ses aventures dans des vlogs sur Youtube.
"J'ai trouvé dans l'écriture un moyen de faire une introspection"
Fan de rap autant que de Véronique Sanson, Emma Peters ne rentre pas vraiment dans une case. Sa musique, douce et poétique, fait tantôt penser à celle d'Aloïse Sauvage, tantôt à celle de Lomepal, et son premier album a des airs de journal intime. "J'ai commencé à écrire pendant le premier confinement, et en écrivant, comme je suis assez pudique dans la vie, j'ai vraiment trouvé dans l'écriture un moyen de faire une introspection, de me comprendre et de le raconter, confie-t-elle. J'ai raconté mes histoires, dans une période de confinement où je me posais beaucoup de questions, je ne savais pas trop ce que j'allais devenir, c'est un questionnement un peu générationnel."
Pour savoir si la jeune Picarde est sacrée révélation féminine de l'année, rendez-vous sur France 2 à 21h10, pour la retransmission en direct de la cérémonie.
Avec Mathieu Maillet et Nicolas Corselle / FTV