L'ancienne secrétaire générale adjointe d'Europe Ecologie Les Verts (EELV) Sandrine Rousseau était venue présenter son livre Parler, sur le sujet des violences sexuelles.
Venue présenter son livre Parler dans l'émission de Laurent Ruquier, l'ancienne vice-présidente du conseil régional du Nord-Pas-de-Calais Sandrine Rousseau a pleuré sur le plateau après les interventions successives de Christine Angot et de Yann Moix.
Son ouvrage retrace l'agression sexuelle qu'elle affirme avoir subi de la part de Denis Baupin, un autre élu Europe Ecologie-Les Verts, et son combat pour le faire entendre au sein du parti.
L'altercation débute quand Sandrine Rousseau explique que, contrairement au PS après l'affaire DSK, des mesures ont été prises au sein d'EELV comme la mise en place d'une cellule contre le harcèlement avec des personnes "formées à accueillir la parole" (à partir de 6'35 dans la vidéo ci-dessous).
Interruption de Christine Angot qui s'offusque de la formulation. "Formées pour accueillir la parole, mais que est-ce que j'entends ? Arrêtez de dire des choses comme ça. Je ne peux pas entendre des trucs pareils".
Sur le fond, Angot reproche à Rousseau l'injonction à la parole et au fait d'assumer son statut de victime. "Je refuse de me positionner en victime. Je suis une personne, pas une victime", s'emporte l'écrivaine, par ailleurs personnellement touchée elle aussi par ce sujet puisqu'elle a subi des viols à l'adolescence.
Une critique qui fait monter les larmes de Sandrine Rousseau alors qu'elle tente d'expliquer que la parole sur ce thème du viol est importante pour que les femmes ne se détournent pas de l'engagement politique.
"Aujourd'hui être une femme politique en France ce n'est pas facile" @sandrousseau #ONPC
— On n'est pas couché (@ONPCofficiel) 1 octobre 2017
La dernière intervention de Yann Moix en remet une couche. "Doit-on tenir sur ce genre de propos (une agression sexuelle), plutôt des discours ou plutôt livrer une parole? (...) Les hommes politiques sont dans un autre univers, dans un autre cosmos qui est celui du discours", défend le chroniqueur face à une élue qui fait valoir que le livre est une parole personnelle et non un discours politique sur le viol.
"C'est l'histoire que j'ai vécue que je raconte, ce n'est pas un discours !" @sandrousseau #ONPC
— On n'est pas couché (@ONPCofficiel) 1 octobre 2017
On savait déjà qu'un violent clash avait opposé l'écrivaine et la femme politique sur le tournage. Une séquence non diffusée pendant laquelle Christine Angot avait jeté ses fiches et quitté le plateau pendant plusieurs minutes après avoir été huée par le public.
Sur Twitter, de nombreuses réactions ont condamné les propos des deux chroniqueurs. Pour certains, la réaction de Yann Moix et de Christine Angot illustrent même pourquoi les victimes de viols ont des difficultés à parler de leur agression.
Au calme, Christine Angot a donc réussi à faire pleurer une femme victime d'un viol. Répugnante cette séquence. Qu'on la vire et vite.#ONPC
— PepsiCopate® (@PCopate) 1 octobre 2017
Les réactions de Moix et Angot sont de parfaites illustrations d'une des raisons principales pout lesquelles les victimes se taisent. #ONPC
— Pimp Juice (@FlyGyal971) 30 septembre 2017