Paris-Roubaix : les Français ont-ils une chance de gagner ?

Arnaud Démare est la meilleure chance française, mais il n'y a pas que lui...

La France connaitra-t-elle enfin un successeur à Frédéric Guesdon, dernier tricolore vainqueur de Paris-Roubaix en 1997 ?  Avec son champion national Arnaud Démare et une équipe Direct Energie forte de trois éléments parmi les outsiders, les espoirs sont permis dimanche.

"Une très belle surprise n'est pas à exclure du côté des Français", estime le directeur du Tour de France, Christian Prudhomme. Un autre Français, Florian Sénéchal, jouera le coéquipier de luxe au sein de la formation Quick-Step la plus souvent citée pour la victoire finale sur le vélodrome de Roubaix.


L'année Arnaud Démare ?


2018 sera-t-elle l'année Arnaud Démare? "L'année dernière aurait pu être son année, ça peut l'être l'année prochaine, mais ça peut aussi l'être cette année", ironise Marc Madiot, le manager général de la formation Groupama-FDJ du champion de France.

Longtemps présent dans le groupe des meilleurs sur le Tour des Flandres il y a sept jours, Démare (finalement 15e dimanche dernier) est en forme. La mésaventure du Grand Prix de l'Escaut, où il a été disqualifié pour ne pas avoir respecté l'arrêt à un passage à niveau comme une trentaine d'autres coureurs, est désormais derrière lui.

Il y aura des chutes


"Il en a envie. De plus en plus et de mieux en mieux. Et ça, ça compte. Il arrive à l'âge où l'on peut gagner, avec un bagage, un physique, une bonne approche des grandes courses", juge Madiot.

"Comme on fait depuis le début des classiques, il faudra absolument rouler devant, surtout si les secteurs pavés sont gras comme ce matin car il y aura des chutes" prédit Démare. "Il faudra vraiment batailler pour rester devant, même si tout le monde voudra le faire. Après la course sera lancée et il faudra passer au travers de tous les pépins comme les chutes et les crevaisons."

Le champion de France, sixième l'année dernière, estime qu'il n'y "pas de vrai favori" et que c'est "très ouvert", malgré la domination de l'équipe Quick-Step lors des premières classiques.


Trois outsiders chez Direct Energie


Avec Adrien Petit (9e en 2017 et 10e en 2016), Sylvain Chavanel -en théorie pour son dernier Enfer du Nord- et Damien Gaudin, la formation Direct Energie dispose dans ses rangs de "trois belles cartes", estime son directeur sportif, Dominique Arnould.

"On sait que l'on ne fait pas partie des favoris, on est des outsiders", ajoute lucidement Arnould, précisant toutefois: "On part dans l'esprit d'aller gagner Paris-Roubaix."

"Ça va rouler vite. On arrive de plus en plus souvent à Troisvilles (pour le premier secteur pavé, NDLR) sans échappée. C'est nerveux. S'il n'y a pas de pépins jusqu'à la sortie d'Arenberg, ce sera déjà une bonne chose et l'écrémage sera fait", a estimé Petit, deuxième meilleur Français l'an passé (9e) après la 6e place de Démare.


Sénéchal, le coureur cambrésien


Florian Sénéchal, le "régional" puisque natif du Cambrésis, abordera la course dans la position d'équipier de luxe au sein d'une formation qui vise la victoire finale (Terpstra, Gilbert, Stybar, voire Lampaert).

"Je serai plus coéquipier et je donnerai le maximum pour mes leaders. J'en ai même plusieurs. L'équipe compte sur moi", a expliqué Sénéchal, vainqueur de l'édition juniors en 2011.

A 24 ans et quatre Paris-Roubaix à son actif (17e en 2015), le Français a gagné sa place de titulaire dans l'équipe belge pour les classiques de pavés. Mais il respecte la discipline d'équipe : il a refusé de préciser qui, de ses chefs de file, semble le plus fort du groupe.

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