Le Diocèse d'Arras a déjà reversé 250 000 euros sur une dotation de 500 000 au fonds des victimes d'abus sexuel de l'Eglise. Une partie sera issue de la revente de l'immeuble de l'évêché d'Arras.
Il y a un an jour pour jour sortait le rapport Sauvé. Dans le document de plusieurs centaines de pages, la commission étrillait une institution qui "a très longtemps entendu d’abord se protéger en tant qu’institution et a manifesté une indifférence complète et même cruelle à l’égard des personnes ayant subi des agressions".
Le rapport estime le nombre de victimes de ces abus sexuels à 330 000 personnes depuis les années 1950, si on ajoute les abus commis par des laïcs en mission. En somme, c'est 13 victimes par jour depuis 70 ans.
Le Diocèse d'Arras annonçait déjà en mars qu'il reversera une partie de l'argent issu de la revente de l'évêché d'Arras au fonds pour les victimes d'abus sexuels. L’évêque s'installera ensuite à la maison diocésaine située rue d'Amiens.
Un fonds pour les victimes
"A l’issue du rapport Sauvé, les évêques de France ont créé un fonds", explique le diocèse d'Arras. Il s'agit du fonds de dotation SELAM, acronyme pour Fonds de solidarité et de lutte contre les agressions sexuelles sur mineurs.
Ce fonds de secours et de lutte contre les abus sur mineur est à charge des diocèses. "On a fait le choix de l'abonder de 500 000 euros, ponctionné sur la vente de l’évêché", précise le diocèse d'Arras.
Il est géré "par un Conseil d’administration composé de 6 à 20 administrateurs, personnes physiques ou morales", peut-on lire sur le site internet du fonds de solidarité. Une première somme de 20 millions d'euros a d'ailleurs été réunie fin janvier 2022 par l'Eglise pour indemniser les victimes.
La moitié de la contribution du diocèse d'Arras a déjà été versée, soit 250 000 euros. Le reste devrait l'être d'ici la fin de l'année.