Attaque déjouée du Thalys : les juges antiterroristes annoncent la fin des investigations

Après un délai d'un mois, les juges se prononceront sur la tenue d'un procès pour cinq hommes suspectés d'avoir pris part à la tentative d'attentat à bord d'un train Thalys Amsterdam-Paris à l'été 2015. Le tireur présumé avait avoué en 2016 avoir pris part à l'attaque.

Quatre ans après la fusillade survenue à bord d'un Thalys, les juges d'instruction chargés de l'enquête ont annoncé ce lundi la fin des investigations, a-t-on appris de source judiciaire. Un délai d'un mois se tient à présent, au cours duquel le parquet national antiterroriste (PNAT) doit prendre ses réquisitions et les parties fait part de leurs observations. A son issue, les juges décideront de la tenue d'un procès.
 

Le 21 août 2015, quelques mois avant les attentats du 13-Novembre, Ayoub El Khazaani avait ouvert le feu à bord d'un train Amsterdam-Paris, armé d'une kalachnikov. L'attaque était survenue peu après le passage de la frontière française, le train faisant ensuite arrêt en gare d'Arras. Ce citoyen marocain était monté à bord à Bruxelles et agissait sur instruction d'Abdelhamid Abaaoud, coordinateur de la cellule du groupe Etat islamique (EI) à l'origine d'attentats en France et en Belgique en 2015 et 2016. L'attaque avait fait deux blessés avant que l'assaillant ne soit maîtrisé par des militaires américains en congés. 
 

Dans le volet français de l'enquête, quatre autres personnes ont été mises en examen. Bilal Chatra est accusé d'avoir aidé El Kazzani et Abaaoud sur leur trajet de retour en Syrie. Redouane Sebbar aurait quant à lui pris part aux préparatifs de l'attaque. Enfin, Mohamed Bakkali et Youssef Siraj sont soupçonnés respectivement d'avoir assuré la logistique de la cellule jihadiste et l'hébergement du tireur à Bruxelles. 
 

Ayoub El Khazzani avait reconnu en décembre 2016 être impliqué dans l'attaque. Il prétend n'avoir pas voulu cibler de civils, mais uniquement des militaires américains en représailles aux bombardements en Syrie. Il assure également avoir renoncé à son projet d'attentat au dernier instant, trop tard selon lui pour éviter le contact avec les passagers qui ont tenté de le désarmer. Sa version et celle des passagers ont été examinées notamment lors du dernier acte de l'enquête, une reconstitution menée en septembre à proximité de Paris. 
 

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