Âgé de 60 ans, Philippe Rapeneau était une personnalité bien connu dans l'Arrageois. Président de la communauté urbaine, il était également vice-président à la région en charge de l'énergie et de la Transition écologique, de la Troisième révolution industrielle (TRI).
Né à Calais en 1958, il a commencé sa carrière dans l'enseignement en tant que professeur des écoles.
Entré dans le monde politique dans les années 1980, il devient chargé de mission dans une chambre de commerce, conseiller du ministre de l'agriculture et de la pêche Philippe Vasseur dans les années 1990. Il est élu pour la première fois à Arras en 1995, comme conseiller municipal, puis conseiller régional. Ce proche de Xavier Bertrand avait présidé le groupe d'opposition au conseil régional de 2010 à 2015. Depuis 2012, il préside la communauté urbaine d'Arras.
Un temps secrétaire départemental de la fédération de l'Union pour un Mouvement Populaire (UMP)du Pas-de-Calais, il avait claqué la porte du parti Les républicains à la suite de Xavier Bertrand, en décembre 2017, après l'élection présidentielle. Homme de droite "humaniste", Philippe Rapeneau avait rassemblé au delà des clivages politiques. Dans l'Arrageois, les élus et les employés qui le connaissaient sont encore sous le choc.
Le préfet du Pas-de-Calais Fabien Sudry a salué le parcours de cet "homme du pays". Rappelant qu' "il a oeuvré, avec un succès incontesté, pour faire de la Citadelle ce lieu si prisé des habitants, mêlant de manière harmonieuse activités économiques et logements, nature et culture, ce lieu d’accueil de grands événements festifs (nous nous étions retrouvé récemment à l’occasion du Main Square Festival ou du départ du tour de France, où je l’avais vu radieux). Il avait également joué, en lien avec son ami le réalisateur de cinéma Christian Carion, un rôle déterminant dans l'installation, à Neuville-Saint-Vaast, d'un monument à la mémoire des fraternisations entre combattants de la première guerre mondiale, inauguré par le président de la République en décembre 2015".