La justice avait préalablement ordonné l'euthanasie du sanglier alors que celui-ci avait été saisi par la gendarmerie dans une famille arrageoise. La détention d'animaux sauvage étant interdite en France.
Le sort de Toto se joue de nouveau devant les tribunaux. Ce matin, à 10 heures, la cour d'appel de Douai a mis en délibéré la décision censée statuer sur l'avenir du sanglier. L'avocat général a requit dans le sens de la cour d'appel, ce qui indique qu'une euthanasie est donc probable. La prochaine, et dernière, audience aura lieu vendredi 26 juillet. Ce sera alors la fin d'un ping-pong judiciaire.
Deux recours examinés par le tribunal
Tout commence le 10 juin dernier. Le parquet d’Arras demande alors l’euthanasie de la bête, la détention d’animaux sauvage étant interdite en France. La présidente du tribunal judiciaire d’Arras s’y oppose alors, l’affaire est donc renvoyée en appel. Le 12 juillet dernier, nouveau rendez-vous, devant la cour d’appel de Douai, qui valide la décision d’euthanasier l’animal. L'argument avancé : "Toto présente des risques de dangerosité ainsi que des risques de contagion de maladies, notamment pour des élevages porcins". Nouveau rebondissement : deux recours sont déposés pour contester la décision. Le premier par la ville de Charleville-Mézières, dans les Ardennes, qui propose de recueillir l’animal dans un parc de 34 hectares. Le second par une association de défense de la cause animale.
#SauvonsToto 🐗
— Boris Ravignon (@boris_ravignon) July 16, 2024
⚠️ La cour d’Appel de Douai a rendu, vendredi dernier, une décision incompréhensible dans « l’affaire Toto » : le #marcassin devrait être euthanasié.
Nous ne pouvons nous résigner à une issue aussi cruelle sans intervenir !
👉 Alors que nous avions déjà… pic.twitter.com/zhu0jtb5Qs
Une pétition pour "sauver Toto"
Pour rappel, Toto avait été recueilli en 2023, alors tout petit marcassin. Il était traqué par une meute de chiens lors d’une partie de chasse. Une famille de chasseurs de Boiry-Becquerelle, au sud d’Arras, avait décidé de le sauver et de le domestiquer. L’animal a grandi. Mais au cours d'une perquisition, il a été saisi par la gendarmerie en octobre 2023, ainsi qu’une cinquantaine d’armes à feu, dans le cadre d’une enquête visant le père de famille, sur fond de conflit de chasse.
Depuis, Toto est a trouvé refuge dans un enclos de la communauté urbaine d’Arras. La solution est provisoire, puisque l’animal grandit et a besoin de liberté. Le verdict quant à son avenir sera connu en fin de matinée. Mais, déjà, une pétition en ligne circule avec près de 85 000 signatures pour “sauver Toto”.