Le Nord et le Pas-de-Calais sont en alerte face aux conditions météorologiques hivernales. Après la neige, c'est le froid et le verglas qui sont à l'offensive. Dans le Pas-de-Calais, la Croix-Rouge fait désormais partie du dispositif de secours.
Le verglas les a saisis en début de nuit. "On a eu le sentiment qu'il est arrivé d'un coup. Ça a ralenti le rythme des interventions", nous explique Lucas de la Croix-Rouge. Comme lui, 48 autres bénévoles étaient prêts à sortir tout au long de cette nuit du 10 janvier 2025.
Une pré-alerte de la préfecture
Tous ont été mobilisés en "pré-alerte", téléphone branché et tenue préparée. La préfecture du Pas-de-Calais avait renforcé son dispositif pour faire face aux conditions météorologiques de neige et de verglas. Il permet d'intervenir malgré les piètres conditions de circulation.
Cinq ambulances de la Croix-Rouge sur tout le département en simultané la nuit, c'est rare.
Lucas, bénévole de la Croix-Rouge du Pas-de-Calais
Dans les secteurs de Béthune, Lens ou Arras, cinq ambulances et 26 bénévoles sont sortis pour aider des personnes en détresse. "Cinq ambulances de la Croix-Rouge sur tout le département en simultané la nuit, c'est rare", admet le bénévole. En tout, la Croix-Rouge est intervenue à douze reprises. Pas de cas liés directement au froid. "On a eu un peu de tout. Des interventions pour des maladies ou des malaises à domicile. Il y a eu quelques transferts hospitaliers, des cas de détresse psychologique. Les gens ont parfois peur de ne plus pouvoir sortir de chez eux", poursuit Lucas.
Un partenariat avec le SAMU
Cela fait deux ans que la Croix-Rouge intervient en renfort du réseau de secours. L'association a signé un partenariat avec le SAMU du Pas-de-Calais. "On est surtout là pour pallier les carences. La Croix-Rouge intervient si les pompiers et le SAMU sont déjà occupés".
Pour faciliter la gestion des ambulances, un régulateur Croix Rouge est même présent au SAMU 62 à Arras. "Ce sont des interventions qui auraient été mises en attente, pour lesquelles les secours seraient venus plus tard". En somme, un dispositif pour intervenir plus rapidement et n'oublier personne.