"On est sur un message citoyen" : deux jours de triathlon pour sensibiliser les jeunes au sport, au bien-être et à l'égalité

1000 enfants âgés de 5 à 12 ans sont attendus ces vendredi 9 et samedi 10 juin à Arras pour un triathlon grandeur nature, pensé évidemment pour leur morphologie ! Course à pied, cyclisme, tir à l'arc... Au-delà de l'effort sportif, l'objectif de cet événement organisé par FitDays est de sensibiliser au sport et au bien-être.

Mêler sport, pédagogie, dépassement de soi et fierté, c'est l'objectif du triathlon pour enfants (5 à 12 ans) organisé par FitDays (labellisé développement durable, le sport s'engage) ce vendredi 9 juin. 

Cette année et pour la première fois, ce triathlon passe par le Pas-de-Calais et plus précisément à la citadelle d'Arras. Toutes les activités sont gratuites. 

Et même si votre enfant n'était pas présent à la journée du vendredi, il peut se présenter ce samedi à 9 heures pour un entraînement avant de participer à la finale de 11h30.

Découvrez d'ores et déjà l'album photo de la journée concoté par notre photographe, Frédérik Giltay : 

Une tournée en 30 étapes qui passe par Arras

"C'est une tournée en trente étapes qui a lieu en fin d'année scolaire" depuis dix ans, généralement de fin-mai à la mi-juillet, avec un objectif clair : "promouvoir le sport, l'activité physique" auprès des jeunes mais aussi "le bien-être" et la préservation de son environnement pour mieux vivre, explique Carole Vialat, la directrice générale. 

Ce triathlon pour enfants a plusieurs bienfaits. "C'est magique, ils sont fiers d'avoir fait leur petit triathlon. En plus, avec le triathlon, c'est plus facile de niveler parce que si un enfant est moins bon en course à pied, il peut être meilleur en vélo ou en natation".

Lors de cette édition arrageoise, la natation a été remplacée par le tir à l'arc. Parfois, le triathlon se transforme en duathlon (course à pied et cyclisme) en temps de sécheresse. 

Carole Viala se réjouit que tous les enfants "partent fiers avec leur médaille" qui les récompense "pour leur effort". Ils ne sont pas chronométrés lors de la première journée car cet événement se veut d'abord être un moment de sensibilisation.

Les enfants font tous les epreuves. Pour la plupart, certains n'ont jamais fait ça.

Carole Vialat, directrice générale de FitDays

Son retour d'expérience sur 10 ans lui permet de constater, notamment grâce à une étude d'impact, que "beaucoup d'enfants gardent leur médaille" et, pour certains, "ça fait un déclic, ils se sentent encouragés à faire du sport" et à poursuivre une activité.

Des ateliers éducatifs sur plusieurs thématiques 

Au cours de la journée FitDays, plusieurs ateliers éducatifs sont organisés. Parmi eux, "apprendre à manger des fruits et légumes frais, sensibiliser à l'égalité entre filles et garçons, savoir rouler à vélo avec la réglementation du code de la route".

On retrouve aussi un atelier organisé par la Fédération Française de Cardiologie "avec des conseils sur ce qu'il faut faire et ne pas faire pour éviter un accident cardiovasculaire". Il y a également "un jeu sur le développement durable, un sur les luttes contre les discriminations, comme le handicap" ou encore "apprendre à protéger ses yeux et sa peau du soleil". 

"On est sur un message citoyen, insiste Carole Vialat. C'est un peu la philosophie du parfait petit sportif." Mais aussi celle de la bonne santé et du bon train de vie. Car FitDays veut "lutter contre la sédentarité, les maladies cardiovasculaires, l'obésité, etc". 

Carole Vialat note que pour aller "jusqu'au bout de la logique, notre goûter, ce ne sont que des fruits frais avec de l'eau. On n'a pas de sponsors à base de barres de céréales. On a aussi un travail avec des diététiciennes à l'arrivée". Le champ de partenariats est restreint, certes, mais le message a le mérite de passer.  

Une finale basée sur le volontariat

Ce samedi 10 juin, une finale aura lieu sur la base du volontariat. "Pour qu'il y ait une petite histoire, un lien entre les villes, on sélectionne des petits sur la base du volontariat, ils viennent à 11h30 le lendemain et on met un chronomètre". 

Les premiers et premières de chaque année d'âge (2011-2017) qui remporteront le triathlon de samedi seront emmenés avec leurs parents "aux frais de l'organisation, près de Lyon, le 9 juillet" pour une finale nationale.

Celle-ci aura lieu au même moment qu'un triathlon d'élite, avec des athlètes professionnels qui seront avec les enfants. "On les met aussi en relation avec des écoles de triathlon", complète la directrice générale. 

Inclure les parents dans le processus sportif de leur enfant

Carole Vialat avoue que "le plus compliqué pour nous c'est qu'on a des parents sportifs" qui amènent leurs enfants sans souci, mais "on a du mal à chercher les non-sportifs".

Elle incite donc tous les parents et les enfants à venir, peu importe leur rapport au sport, d'autant plus que l'événement est gratuit.

La directrice générale de Fitdays rappelle que l'école ne peut pas tout faire au niveau des activités sportives. Les parents doivent aussi s'investir. 

Elle cite notamment l'exemple de la natation avec un chiffre important : "sur certaines étapes, même dans les grandes villes, on se retrouve avec jusqu'à 60% d'enfants de 8 ans qui ne savent pas nager. Il n'y a plus assez de piscines, le Covid n'a rien arrangé et on constate que beaucoup de parents ne savent même pas si leurs enfants savent nager". 

C'est une des raisons parmi tant d'autres qui la motive à tenir de tels événements, notamment dans des lieux non sportifs. "On ne ne se met pas dans les stades, on va dans les lieux de vie des gens pour capter des non sportifs", conclut-elle.

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