Élue depuis 2020, Éléonore Laloux est déléguée à la transition inclusive et au bonheur au sein du Conseil municipal de la ville d'Arras (Pas-de-Calais). Âgée de 39 ans, elle a raconté son histoire dans un livre et s'est engagé pour accompagner les porteurs de trisomie 21, comme elle, vers plus d'autonomie.
Elle défie les statistiques et idées reçues depuis sa naissance. Au premier jour de sa vie, une malformation cardiaque est diagnostiquée chez la petite Eléonore Laloux. Les médecins ne lui laissent que quelques semaines à vivre. À 39 ans, elle est une femme déterminée.
Eléonore vit seule dans son propre appartement depuis dix ans. En 2020, elle a été élue au Conseil municipal de la ville d'Arras. Aujourd'hui, elle partage son temps entre son emploi d'agent administratif dans une clinique et ses délégations : le bonheur et la transition inclusive.
Depuis son élection, elle a mis en place à Arras des feux tricolores à décompte, des plaques de rue à QR code pour faciliter la lecture des personnes de petite taille et une salle de change pour les personnes en fauteuil.
Ce modèle d'inclusion est le résultat d'un engagement fort de la part de ses parents dans ce sens qui ont toujours souhaité que leur fille suive une scolarité normale. Ils ont créé l'association Down up pour accompagner vers l'autonomie d'autres porteurs de trisomie 21, et surtout, faire naître un regard nouveau sur cette différence.
Je veux que l'on comprenne que les personnes porteuses de trisomie 21 sont des citoyens à part entière et que l'on apprenne à vivre tous ensemble.
Eléonore LalouxHauts féminin - France 3 Hauts-de-France
"C'est l'entourage qui crée le handicap" , explique Emmanuel Laloux, père d'Eléonore et président de l'association Down up, "si je me retrouve dans une cuisine à devoir faire à manger, je serai sans doute, à mon tour, en position de handicap".
"C'est l'entourage qui crée le handicap" , explique Emmanuel Laloux, père d'Eléonore et président de l'association Down up, "si je me retrouve dans une cuisine à devoir faire à manger, je serai sans doute, à mon tour, en position de handicap".
Lors des réunions du Conseil municipal d'Arras, les autres membres font attention à ce qu'ils disent, ralentissent la cadence dans leurs prises de paroles, évitent les conflits, de sorte que la jeune arrageoise puisse suivre les débats. Elle impose le respect envers elle, mais aussi autour d'elle, c'est "l'effet Eléonore".
Cet article a été publié une première fois le 20/10/2022 sur notre site.
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