Une première journée test, en attendant que d'autres écoles de la région rouvrent à leur tour.
Chacun dans son cerceau espacé d'un mètre, avec un rappel des gestes barrières... Les élèves comme les professeurs de cette école de Beaurains, près d'Arras (Pas-de-Calais) se souviendront de cette rentrée. Ils n'étaient qu'une trentaine (sur 250) à retrouver leurs camarades, mardi, pour une reprise en douceur après la fin du confinement.
Et si les élèves étaient mi stressés, mi excités à l'idée de retrouver leurs amis, ce n'est rien à côté de l'appréhension des professeurs. "Ce matin j'étais très stressée, hier soir je me disais : 'Comment je vais les faire rentrer en classe, pour les faire aller à un mètre, comment ça va se passer pour le lavage des mains... ', confie Léa Dautremepuis, enseignante en CM2.
"Là, maintenant que je les ai dans la classe, je suis un petit peu plus rassurée", ajoute-t-elle. "Je vois qu'ils sont en bonne santé, qu'ils vont bien, et puis qu'ils sont contents de revenir à l'école malgré tout, donc ça fait plaisir."
"C'est un petit peu étrange, un petit peu anxiogène aussi", glisse Brigitte Legrand, institutrice en CP. "On a peur d'amener peut-être le virus quelque part. On ne sait pas comment ça va se passer, mais on est là pour rassurer les enfants et puis pour se remettre au travail."
Toutes les communes n'ont pas été aussi préparées pour cette rentrée, raison pour laquelle seules 30% des écoles du Pas-de-Calais ont pu rouvrir. Dans la circonscription d'Arras, ce sont 63 écoles qui ont rouvert sur 96, la faute souvent à des difficultés à trouver du personnel ou du matériel. "Mais d'ici deux semaines, il y aura un nouveau conseil d'école extraordinaire, et je pense qu'on aura d'autres écoles qui vont rouvrir", assure Luc Lavoisy, inspecteur dans la circonscription.
Et les enfants ? Pour Ambre, élève de CP, les gestes barrières sont en tout cas retenus. "On se lave les mains, on tousse dans notre coude."