Les vols commis à Doullens, Aubigny-en-Artois, Rumigny, Guines ou encore Cappelle-Brouck ont représenté 760 000 euros de préjudice pour Orange. Les peines vont de 2 ans de prison ferme à 10 mois avec sursis.
"Je pensais que c'était de vieux câbles qui ne fonctionnaient pas, les trappes étaient souvent déjà ouvertes". Le principal suspect a beau reconnaître les vols ou tentatives de vol qui lui sont reprochés, il cherche des excuses.
"Est-ce qu'il y avait marqué 'Servez-vous' ?", lui rétorque la présidente, Julie Astorg. Elle poursuit : "Vous avez déclaré avoir reçu 4 200 euros entre février et mai 2024, cela en valait-il la peine ?... Quand on voit le préjudice subi par les populations...". "Je n'avais pas pensé à ça", répond-il.
Six prévenus dans le box des accusés. Ressortissants roumains, ils sont beaux-frères ou cousins, résidaient à Lille ou Roubaix et, la nuit, ils sillonnaient les routes du Nord, du Pas-de-Calais et de la Somme.
"760 000 euros de préjudice"
Le mode opératoire était toujours le même : deux véhicules, trois ou quatre hommes qui ciblaient les trappes de l'opérateur Orange. Avec des cisailles, ils coupaient les câbles de cuivre par tronçons de 300 mètres, puis les tiraient à l'aide d'un véhicule. Les câbles étaient ensuite revendus à une communauté de gens du voyage.
Orange, partie civile dans cette affaire, a fait état d'au moins 760 000 euros de préjudice. La substitut du procureur avait rappelé aux prévenus qu'ils encouraient 7 ans de prison pour vols en réunion avec dégradations.
Le principal prévenu a été condamné à 2 ans de prison ferme. Un deuxième prévenu à 15 mois de prison ferme. Pour les 4 autres hommes : 10 à 12 mois avec un aménagement de peine.
Au total, 25 kilomètres de câbles de cuivre ont été dérobés, 3 000 clients privés de réseau téléphonique et d’internet sur 40 communes, 1 450 jours cumulés d’interruption de service, selon Orange.
Avec, sur place, Marie-Noëlle Grimaldi et Sergio Rosenstrauch / FranceTélévisions