Levés dans l'hémicycle, les députés ont rendu hommage aux militaires blessés.
Les députés se sont levés dans l'hémicycle pour rendre hommage aux six militaires blessés à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine) après qu'une voiture les a renversés dans un acte "délibéré" selon le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb.En ouverture de la séance, le président de l'Assemblée nationale François de Rugy a exprimé la "solidarité" et la "gratitude" des députés, et leurs "voeux de prompt et complet rétablissement", aux six militaires blessés, dénonçant "une lâche agression".
Les députés présents sur les bancs de l'Assemblée se sont alors tous levés en applaudissant chaleureusement les soldats.
C'est quelques minutes après cette ovation debout que le Premier ministre Edouard Philippe a confirmé officiellement dans l'hémicycle l'arrestation dans le Pas-de-Calais d'un homme suspecté d'être l'auteur de cette attaque, sur l'autoroute A16 en direction de Calais.
.@EPhilippePM réagit à l'attaque de #Levallois et rend hommage aux forces de l'ordre et aux soldats de l'opération Sentinelle #QAG #DirectAN pic.twitter.com/NDLVAOJD7E
— LCP (@LCP) 9 août 2017
L'Opération sentinelle très visée
Selon le ministre Gérard Collomb, c'est "la sixième fois" que l'opération Sentinelle est prise pour cible. Elle mobilise 7 000 soldats en permanence sur le territoire national depuis les attentats de 2015.
Depuis janvier 2015, les attentats djihadistes sur le sol français ont fait au total 239 morts. Les dernières attaques ont tout particulièrement visé les
forces de l'ordre, sur des sites emblématiques.
Un précédent samedi soir
Samedi soir peu avant minuit, un homme avait forcé l'entrée du périmètre de la tour Effeil, puis sorti un couteau en criant "Allah Akbar", avant de se rendre sans opposer de résistance.
L'homme, admis en psychiatrie mais en permission de sortie, a dit pendant sa garde à vue vouloir "commettre un attentat contre un militaire". Il a été réadmis lundi en hospitalisation d'office.
Le 14 juillet, le président Emmanuel Macron a annoncé que Sentinelle allait être revue "en profondeur" pour notamment "prendre en compte l'effectivité et l'évolution de la menace".