Attaque de Levallois : le véhicule de l'agresseur présumé intercepté sur l’A16 près de Marquise

Le véhicule de l'agresseur présumé de militaires à Levallois-Perret a été intercepté sur l’A16 près de Marquise.

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Un automobiliste, soupçonné d'avoir attaqué les six militaires, a été interpellé sur l'autoroute A16, près de Marquise (Pas-de-Calais entre Calais et Boulogne-sur-mer), a appris franceinfo de source judiciaire. L'homme interpellé était "à bord du véhicule recherché".

L'interception "musclée" s'est déroulée en début d'après-midi sur l'autoroute en direction de Calais, selon une source proche de l'enquête. "L'homme interpellé, né en 1980, est susceptible d'être l'auteur" de l'attaque mercredi matin, "car il était à bord du véhicule recherché et a tenté de prendre la fuite", selon une source judiciaire. Les policiers ont fait feu à plusieurs reprises et le conducteur blessé a été évacué, selon cette même source.



Géolocalisation


Selon un automobiliste qui se trouvait sur l'autoroute A16, non loin du lieu de l'interpellation, vers 13h15, le trafic était totalement bloqué par une quinzaine de voitures de police banalisées, équipées d'un gyrophare. Ce témoin a aussi compté "cinq véhicules de pompiers, et deux ou trois voitures de gendarmerie. Une voie annexe de l'autoroute a ensuite été ouverte pour évacuer les automobilistes." L'A16 était toujours coupée dans les deux sens vers 15h.


Ce sont les Brigades de recherche et d'intervention (BRI) de Lille et Rouen qui sont intervenues sur cette portion d'autoroute entre Boulogne-sur-Mer et Calais, selon une source proche de l'enquête. Pour échapper à son arrestation, le conducteur a percuté un ou plusieurs véhicules et les policiers ont alors fait feu, selon la source judiciaire.

L'identité du conducteur n'était pas totalement établie, les enquêteurs devant vérifier s'il s'agissait du conducteur qui a renversé les soldats. Les forces de sécurité traquaient la voiture qui a foncé le matin sur des militaires de l'opération Sentinelle à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), blessant six d'entre eux avant de prendre la fuite.
D'après une source policière contactée par franceinfo, la BMW était une voiture de location. C'est sa géolocalisation qui a permis aux policiers de retrouver le suspect.


©France 3 Hauts-de-France



Ce que l'on sait sur l'attaque de Levallois-Perret



L'attaque de Levallois-Perret a eu lieu aux alentours de 8 heures du matin vers la place de Verdun, à Levallois-Perret. Six militaires ont été blessés, dont trois gravement. Il s'agit de six militaires du 35e régiment d'infanterie de Belfort. 

Une enquête a été ouverte. La section antiterroriste du parquet de Paris a ouvert une enquête pour "tentative d'assassinats sur personnes dépositaires de l'autorité publique en lien avec une entreprise terroriste et d'association de malfaiteurs terroriste criminelle". "Nous savons que c'est un acte délibéré, ce n'est pas un acte accidentel", a affirmé le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb.

"Une voiture qui était dans le quartier est arrivée vers le dispositif, elle roulait doucement, à 5 mètres à peu près des militaires, elle a accéléré de manière à pouvoir les percuter. (...) Nous savons que c'est un acte délibéré, ce n'est pas un acte accidentel", a-t-il déclaré devant l'hôpital Bégin à Saint-Mandé (Val-de-Marne), où il a rendu visite à trois des militaires blessés avec la ministre des Armées Florence Parly.

"L'ensemble du dispositif de sécurité est extrêmement important, il mobilise l'ensemble des acteurs, à la fois la préfecture de police de Paris, la police, la gendarmerie, et donc les uns et les autres seront aujourd'hui à la recherche de la voiture qui a commis cet acte (...) et le fugitif qui est au volant de cette voiture".

"Ce que nous ont dit les militaires présents ici, c'est qu'effectivement, il leur semblait que c'était un homme seul, mais à l'heure qu'il est nous ne pouvons rien affirmer", a ajouté M. Collomb.


Vague d'attentats



L'enquête du parquet antiterroriste, ordonnée notamment pour "tentatives d'assassinats sur personnes dépositaires de l'autorité publique en lien avec une entreprise terroriste" et "association de malfaiteurs terroriste", a été confiée à la Direction régionale de la police judiciaire (DRPJ), à la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) et à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).

Depuis janvier 2015, la France est visée par une vague d'attentats jihadistes qui a fait au total 239 morts.

Les dernières ont tout particulièrement visé les forces de l'ordre, sur des sites emblématiques: l'assassinat du policier Xavier Jugelé sur les Champs-Elysées le 20 avril, l'attaque d'une patrouille de police sur le parvis de Notre-Dame le 6 juin et celle d'un fourgon de gendarmerie le 19 juin également sur les Champs-Elysées.

Samedi soir peu avant minuit à la tour Eiffel à Paris, un homme avait franchi un portique en bousculant un agent de sécurité, puis sorti un couteau en criant "Allah Akbar". Des militaires de Sentinelle lui avaient ordonné de poser son couteau à terre et il s'était exécuté sans opposer de résistance.

L'homme, admis en psychiatrie mais en permission de sortie, a dit pendant sa garde à vue vouloir "commettre un attentat contre un militaire". Il a été réadmis lundi en hospitalisation d'office.

Le 14 juillet, le chef de l'État a annoncé que l'opération Sentinelle, qui mobilise 7.000 soldats en permanence sur le territoire national depuis les attentats de 2015, allait être revue "en profondeur afin d'avoir une plus grande efficacité opérationnelle et de prendre en compte l'effectivité et l'évolution de la menace."
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